LHC : la collision approche
Genève, Suisse – Le Centre européen de recherche nucléaire (Cern) va effectuer, le 30 mars prochain, un premier essai pour tenter de créer une collision de protons de 7 TeV dans son accélérateur de particules.
Le Cern va tenter mardi 30 mars de recréer le Big Bang, phénomène à l’origine de la naissance de l’univers, dans un tunnel de 27 mètres situé à une centaine de kilomètres sous terre entre la France et la Suisse. Les chercheurs espèrent ainsi prouver l’existence du boson de Higgs également appelé "particule de Dieu".
Le programme de recherche du Grand collisionneur de hadrons (LHC) n’avait jusqu’à présent jamais atteint une telle puissance dans un accélérateur de particules.
L’équipe du LHC travaillera avec des faisceaux à 3,5 TeV qui permettront de mettre en service les systèmes de contrôle des faisceaux ainsi que les systèmes protégeant les détecteurs des particules parasites. Tous doivent être entièrement opérationnels avant que les collisions puissent avoir lieu.
"Le LHC n’est pas une machine de série" précise Rolf Heuer, directeur général du Cern. "La machine fonctionne bien, mais nous sommes encore en pleine phase de mise en service, et nous devons admettre que cette première tentative de collision n’est bel et bien qu’une tentative. Il faudra peut-être des heures, voire des jours, pour obtenir des collisions."
L’appareil avait été remis en service le 20 novembre 2009. Son premier faisceau avait été mis en circulation à 0,45 Tev, atteignant les 2,36 TeV avant l’arrêt de la machine le 16 décembre 2009. Les faisceaux ont ensuite recommencé à circuler le 28 février 2010, atteignant les 3,5 TeV le 19 mars.
Après les collisions à 7 TeV, le LHC sera exploité en continu pendant 18 à 24 mois, avec un court arrêt technique à la fin de 2010. Les données seront, à ce moment, suffisantes pour permettre de faire des découvertes dans le domaine de la physique des hautes énergies.
Le premier essai de collisions de protons à 7 TeV sera retransmis sur le web le jour même.