"Nous payons tous une facture très lourde du non-Maghreb, un coût injustifié", eu égard aux aspirations des pays des deux rives de la Méditerranée, a-t-il dit dans une déclaration à la MAP, en marge du Premier forum d’affaires de la ville phocéenne, consacré à l’intensification des relations commerciales entre l’Europe et la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).
M. Sijilmassi, qui représentait le Royaume à ce forum économique, aux côtés d’une délégation d’Hommes d’affaires marocains, a déploré que "malgré tous les efforts du Maroc pour participer activement à la réalisation de cette intégration régionale au Maghreb qui est essentielle dans tous ce que nous entreprenons", le processus "n’avance pas au rythme que nous aurions souhaité" alors que pour les investissements "c’est évidemment un évènement qui serait accélérateur d’attractivité".
Cette intégration, handicapée notamment par le maintien par Alger de frontières terrestres fermées avec le Maroc, devrait pourtant offrir, a-t-il fait observer, aux pays de la région "un marché beaucoup plus élargi et la capacité d’utiliser des synergies plus fortes par rapport à cette perspective".
M. Sijilmassi, qui a mis en avant lors de cette rencontre les réalisations de son agence pour promouvoir les investissements étrangers au Maroc, a souligné que la dimension régionale maghrébine est fortement prise en compte dans les actions menées dans ce sens, au même titre que la composante euro-méditerranéenne ou encore africaine. "Ce que nous cherchons à promouvoir au niveau de l’AMDI c’est la destination Maroc pour les investisseurs étrangers, qu’ils soient européens, américains, asiatiques ou des pays du Golfe, et leur offrir un marché élargi qui se trouve en Méditerranée et en Afrique", a-t-il dit.
Il a cité, à cet égard, l’expérience marocaine en exemple pour l’ensemble des pays méditerranéens, à la faveur des résultats "concrets" réalisés sur le plan de l’investissement, "à la fois en termes de volume, de valeur, de diversité des secteurs concernés et des pays d’origine", et la participation des entreprises marocaines à cette dynamique, notamment à travers leur internationalisation en Afrique et au Maghreb.
"Ce modèle marocain peut donner l’exemple aux autres pays de la Méditerranée et faire en sorte qu’il ait une contribution positive pour la construction de l’Union pour la Méditerranée (UpM)", a-t-il conclu, en espérant que la dynamique créée "soit accélérée par un mouvement d’intégration plus fort notamment dans les pays du Maghreb".