Selon un décompte partiel, qui ne prend notamment pas en compte les départements et territoires de l’outre-mer, la gauche compte 172 sénateurs, la droite 166, et le MoDem (centre) 4.
"Pour la première fois, le Sénat connaît l’alternance", s’est félicité le président du groupe socialiste à la haute assemblée, Jean-Pierre Bel, qui a fait état de l’élection de "175 sénateurs" de gauche, "c’est-à-dire au delà de la majorité absolue". "Le changement est en marche", a-t-il ajouté, en allusion à la prochaine élection présidentielle.
De son côté, le Premier ministre (UMP) François Fillon a reconnu la victoire de la gauche, tout en appelant son camp à l’unité."Aujourd’hui, au Sénat, l’opposition enregistre une forte poussée, accentuée par les divisions de la majorité dans de nombreux départements. Cette progression de la gauche était prévisible au regard des dernières élections locales", a-t-il déclaré dans un communiqué. "L’heure est au rassemblement de tous les élus qui se reconnaissent dans les valeurs de la majorité présidentielle", a ajouté M. Fillon, notant que "le moment de vérité aura lieu au printemps prochain", à l’occasion de la présidentielle.
Quelque 71.890 grands électeurs (députés, conseillers généraux, régionaux, délégués des conseils municipaux) issus de 44 circonscriptions étaient appelés aux urnes dimanche pour le renouvellement de 170 sièges du Sénat, soit près de la moitié de la haute assemblée.
La gauche n’avait besoin que de 23 nouveaux sièges pour faire basculer la chambre haute.
Le Sénat est soumis à un renouvellement par moitié tous les trois ans. Dans les départements élisant entre un et trois sénateurs, soit 26 départements, l’élection a lieu au scrutin majoritaire à deux tours. Dans les autres, au nombre de 18, c’est un scrutin à la proportionnelle où hommes et femmes doivent alterner sur les listes.