"Bien avant que les Etats-Unis aient eu un Président ou une Constitution, ils avaient le Traité de Marrakech signé avec le Maroc", relève à cet égard la publication américaine, soulignant que cet accord conclu du temps de George Washington et du Sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah, était d’une "grande importance" pour la jeune République des Etats-Unis, qui venait à l’époque de se libérer de la couronne britannique et cherchait à trouver ses repères dans le concert des nations dominé par les puissances européennes.
"Si la signature de ce Traité est intervenue suite à la convergence des intérêts commerciaux des Etats-Unis et du Maroc, elle reste néanmoins largement attribuable aux initiatives louables du Sultan marocain", relève l’auteur de cet article, Fred Barnes, faisant observer à ce propos qu’en 1777, Sidi Mohammed Ben Abdellah avait accordé aux navires américains le droit de passage par le Détroit de Gibraltar, contrôlé par le Maroc.
"En incluant ainsi l’Amérique dans un traité maritime, le Maroc est considéré comme le premier pays à reconnaitre cet Etat nouvellement indépendant", poursuit le Magazine américain, ajoutant que le "Traité de paix et d’amitié" fut initié en 1783 à Paris notamment par John Adams et Thomas Jefferson, en leur qualité de ministres plénipotentiaires et qui allaient par la suite devenir respectivement 2è et 3è Présidents de la jeune république américaine.
Le Traité a été signé, par la suite, au Maroc en 1786, et ratifié une année plus tard par le Congrès américain.