Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que discuter à nouveau de l’accord d’Istanbul était «possible et nécessaire» et que les préparatifs sont déjà en cours pour des pourparlers entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan.
Cette discussion se fait attendre depuis longtemps, a-t-il ajouté, notant qu’elle était prévue en marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai les 15 et 16 septembre à Samarcande, en Ouzbékistan.
L’accord sur les céréales, conclu le 22 juillet à Istanbul, a permis la libéralisation des exportations ukrainiennes de blé et de maïs jusque-là entravées par le conflit russo-ukrainien, alarmant les pays importateurs et craignant une crise alimentaire.
Ce pacte négocié par la Turquie et les Nations unies reste la seule percée diplomatique significative dans le conflit qui dure depuis six mois.
Le Kremlin affirme toutefois que ses exportations de produits alimentaires et d’engrais continuent de souffrir des sanctions occidentales visant Moscou. Il accuse également les pays européens de monopoliser la majorité des céréales exportées d’Ukraine.
Ces critiques du Kremlin mettent ainsi en question l’avenir de cet accord renouvelable de quatre mois.
Le président Poutine a déclaré, mercredi, que les exportations ukrainiennes sont principalement dirigées vers l’Europe et non vers les pays pauvres. Une déclaration que Kiev qualifie de « mensonge ».
La Russie accuse l’Occident d’entraver ses exportations en raison de sanctions qui, même si elles ne visent pas directement les produits agricoles russes, perturbent les chaînes financières et logistiques.
M. Peskov a souligné, vendredi la nécessité de « débloquer la situation concernant l’accès des produits russes aux marchés internationaux, précisant que « cette question n’est pas encore résolue ».
De son coté, Andreï Roudenko, un vice-ministre russe des Affaires étrangères, a déclaré qu’« il faut que cette situation change et nous la ferons changer, en prenant en compte que la date de fin de (l’accord), en novembre, approche ».
« Notre décision sur son extension dépendra également de la façon dont toutes ses composantes sont appliquées (…). Malheureusement, sa mise en œuvre ne se déroule pas exactement comme prévu », a-t-il avancé.