Moubarak, ses deux fils, son ancien ministre de l’Intérieur et des hauts responsables de la police de l’ancien régime sont poursuivis pour leur rôle dans la mort de 850 manifestants et pour des faits de corruption.
Parmi les chefs d’accusation retenus contre Hosni Moubarak et ses deux fils figurent ceux d’"homicides volontaires et de tentative de meurtre de manifestants" ainsi que ceux d’abus d’influence, dilapidation délibérée de fonds publics et d’enrichissement privé illicite.
Le parquet accuse également Moubarak d’avoir "participé avec Habib Al Adli, l’ancien ministre de l’Intérieur et certaines autorités policières (…) au meurtre prémédité de plusieurs participants aux manifestations pacifiques à travers le pays".
Selon des sources judiciaires égyptiennes, l’ex-président égyptien pourrait être condamné à la peine capitale s’il était reconnu coupable.
D’après une commission d’enquête gouvernementale, 846 personnes ont été tuées et 6.476 autres blessées lors de ces manifestations.
Dans un rapport, la Commission a fait état d’un "usage excessif de la force par les Services de sécurité" contre les manifestations en ouvrant le feu à balles réelles, en postant des tireurs sur les toits et utilisant des véhicules pour faucher les protestants.
Les avocats des familles de victimes de la répression avaient demandé cet automne le dessaisissement des trois juges responsables du procès au tribunal du Caire. Cette requête a été rejetée.
Contrairement aux premières audiences, les caméras de télévision ne sont plus autorisés à filmer le procès.
L’ancien "Raïs" a quitté le pouvoir le 11 février à l’issue d’une révolution de 18 jours. Son procès a débuté le 3 août.
Lors d’une audition clé début octobre, le maréchal Mohammed Hussein Tantaoui, chef du conseil militaire au pouvoir, a dédouané Hosni Moubarak.
"Personne ne nous a demandé de tirer sur la population et nous ne tirerons jamais", a déclaré l’ancien ministre de la Défense de Moubarak.
Les militants égyptiens accusent les militaires de protéger leur ancien commandant.