« Je veux exprimer publiquement que nous ne voulons pas perdre le pays et que nous n’allons pas mettre en danger l’avenir de la Colombie, de nos familles et de nos enfants. Et pour cette raison, Rodrigo et moi voterons pour Rodolfo et (sa colistière à la vice-présidence) Marelen (Torres) le 19 juin prochain », a affirmé Gutiérrez dans sa première déclaration après avoir appris les résultats des élections.
Après le dépouillement de 99,90% des bulletins de vote, Petro a obtenu plus de 8,5 millions de voix lors de sa troisième tentative d’accéder à la présidence du pays, l’équivalent de 40,32% du total des voix.
Son rival dans trois semaines sera Hernández, un ingénieur de 77 ans et ancien maire de Bucaramanga, la cinquième ville du pays, qui a été lancé comme indépendant par la Ligue des gouverneurs anticorruption, un mouvement créé par lui-même et avec lequel il a obtenu aujourd’hui 5,95 millions des voix (28,15 %).
Le grand perdant de ce premier tour est Gutiérrez, de la coalition de droite « Equipe pour la Colombie », qui occupait la deuxième place dans les sondages mais n’a finalement obtenu qu’environ 5 millions des voix (23,91 %), pointant à la troisième place. Sergio Fajardo, de la coalition Centre de l’Espoir, a terminé quatrième avec seulement 888 mille voix (4,20 %).
Gutiérrez a remercié les plus de cinq millions de Colombiens qui ont voté pour lui et a critiqué Petro, martelant : « pour tout ce qu’il a dit et ce qu’il a fait, cela ne convient pas à la Colombie ».
« Ce serait un danger pour la démocratie, les libertés, l’économie, les familles et nos enfants », a-t-il ajouté.
Enfin, Gutiérrez a déclaré : « Je vous invite à protéger le pays et à voter pour Rodolfo et Marelen le 19 juin (…) car une fois que les démocraties partent, elles ne reviennent jamais ».