Cette tournée sera l’une des rares visites d’un chef de gouvernement israélien dans des pays d’Afrique sub-saharienne.
L’itinéraire officiel de son séjour n’a pas encore été divulgué, mais M. Netanyahu doit en principe se rendre en Ouganda, au Kenya, en Ethiopie et au Rwanda.
Il avait annoncé en février avoir accepté l’invitation de dirigeants africains à se rendre sur le continent autour du 40e anniversaire de l’opération menée le 4 juillet 1976 par des commandos israéliens pour libérer les passagers d’un vol Tel-Aviv/Paris détourné à Entebbe et dans laquelle son frère avait péri.
"Cela fait partie d’un effort majeur de notre part pour revenir en Afrique par la grande porte", a déclaré dimanche M. Netanyahu en conseil des ministres, en référence à sa visite.
Cette visite est "importante pour les entreprises israéliennes et pour Israël" ainsi que "pour les pays d’Afrique", a-t-il estimé.
Le cabinet a à cette occasion approuvé une proposition d’ouvrir des bureaux de l’Agence israélienne pour le développement international dans les quatre pays que le Premier ministre visitera. Cette agence partage avec les pays en voie de développement les technologies et le savoir-faire israéliens.
Selon le bureau de M. Netanyahu, une enveloppe de 13 millions de dollars (11,7 millions d’euros) sera consacrée au "renforcement des relations économiques et de la coopération avec les pays Africains". Elle inclut notamment une formation dans les domaines de la "sécurité nationale" et de la santé.
"Vaste potentiel"
"L’avantage comparatif d’Israël dans ces domaines a créé un grand intérêt pour les pays africains qui cherchent une formation auprès d’Israël", a ajouté le bureau du Premier ministre dans un communiqué. "Le continent africain constitue un vaste potentiel pour Israël".
Le potentiel d’expansion commerciale est considérable: l’Afrique ne représente que 2% du commerce extérieur israélien.
"L’Afrique, qui possède aujourd’hui l’un des plus forts taux de croissance au monde, renferme de nombreuses opportunités commerciales dans des domaines où l’expertise israélienne fait autorité, comme l’agriculture, les télécommunications, l’énergie renouvelable et les infrastructures", avait expliqué le directeur général adjoint pour les affaires africaines aux Affaires étrangères, Yoram Elron.
Mais Israël cherche aussi à s’assurer le soutien des pays africains dans les institutions internationales, où il fait l’objet de vives critiques liées à l’occupation des Territoires palestiniens ou à ses activités nucléaires.
Le conflit avec les Palestiniens a porté un coup dur aux relations avec de nombreux pays africains dans les années 1960 qui avaient pris leurs distances avec l’Etat hébreu.
Depuis le début des années 1980, "les Africains ont réalisé qu’ils avaient fait une erreur", estime Aryeh Oded, ancien diplomate israélien en Afrique.
Ce voyage aura également une signification personnelle particulière pour M. Netanyahu, 40 ans après la mort de son frère Yonatan, qui commandait l’opération pour libérer les passagers et l’équipage du vol Tel-Aviv/Paris détourné par des Palestiniens et des Allemands.
En 2005, M. Netanyahu – qui n’était pas alors à la tête du gouvernement – s’était rendu en Ouganda et avait dévoilé une plaque à la mémoire de son frère. Il avait décrit cette opération comme "une expérience nationale dramatique". "Pour moi, évidemment, avec de lourdes conséquences personnelles".
Avec AFP