Mauritanie: le sommet de la Grande Muraille verte appelle à la levée des sanctions contre le Soudan
Les pays membres de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte ont réitéré, lundi à Nouakchott, leur soutien au Soudan, appelant à la levée des sanctions imposées contre ce pays, sous le coup d’un embargo commercial américain depuis 1989.
Les pays membres ont salué la qualité du travail accompli pour faire prospérer le projet panafricain de la grande muraille verte et demandé au président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz de continuer à assurer la présidence en exercice pour un nouveau mandat, eu égard aux efforts déployés par son pays pour renforcer le rôle de cette organisation, dont le siège est à Nouakchott.
La conférence des Chefs d’Etats et de gouvernements a décidé également de recruter un secrétaire général et de maintenir le niveau actuel des contributions financières des Etats membres.
Le sommet de Nouakchott s’est tenu en présence des présidents tchadien, malien, burkinabé, soudanais et sénégalais, ainsi que du Premier ministre nigérien et de représentants de l’Ethiopie et du Nigeria.
Le sommet a adopté le rapport de la 4-ème session du Conseil des ministres de l’Agence, tenue les 24 et 25 juillet dans la capitale mauritanienne, et qui avait porté sur les questions juridiques, institutionnelles, stratégiques ainsi que sur les perspectives en matière de mobilisation des ressources financières et matérielles.
Le sommet a aussi validé le plan quinquennal (2011-2015) et le projet de feuille de route pour les années 2015-2017.
L’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte, qui vise à stopper l’avancée du désert du Sahara, est composée du Sénégal, de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Nigeria, du Tchad, du Soudan, de l’Ethiopie et de l’Erythrée.
La "Grande muraille verte", qui doit aller du Sénégal à Djibouti, serait longue de 7.000 km et large de 15 km. Cette barrière de végétation serait accompagnée de bassins de rétention pour recueillir l’eau de pluie.
L’idée a été lancée par l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo en 2005, avant d’être reprise par son homologue sénégalais de l’époque, Abdoulaye Wade.