"J’ai confirmé aux familles que leurs proches étaient vivants et en bonne santé, même si leurs conditions de détention sont évidemment très dures. Ils sont correctement nourris et peuvent avoir accès à un médecin", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit au nord du Niger, les quatre otages, employés du groupe nucléaire français Areva et de son sous-traitant Satom, "sont toujours aujourd’hui détenus par AQMI", selon M. Fabius.
Il dit avoir informé les familles que ses services ont "à nouveau pu faire passer aux otages des produits d’hygiène et des médicaments. Les courriers préparés par les familles leur ont bien été transmis comme les fois précédentes".
Le 25 décembre, l’organisation terroriste avait accusé, dans une vidéo diffusée sur internet, le gouvernement français d’avoir bloqué les négociations pour la libération de ces otages.
AQMI qui détient également au Sahel deux autres Français enlevés dans le nord du Mali, avait prévenu en octobre la France que toute tentative visant à libérer les otages pourrait conduire à leur mort, alors que Paris ne cesse de réitérer sa position de ne pas céder au chantage, tout en faisant montre de "fermeté" en matière de lutte contre le terrorisme.
Au total, la France compte neuf otages en Afrique, dont huit aux mains de groupes islamistes au Sahel et un en Somalie.
M. Fabius a prévu de rencontrer vendredi les familles des autres otages.
"Ces réunions, comme les précédentes, ont pour objet de présenter aux familles la situation et nos efforts pour aboutir à la libération de leurs proches et de répondre à leurs questions", a-t-il souligné.
Le ministre français des Affaires étrangères relève, en revanche, que "beaucoup de ces informations sont confidentielles et n’ont donc pas à être rendues publiques".
"Aussi frustrant que cela puisse être, le traitement des affaires d’enlèvement exige en effet la plus grande discrétion, dans un souci d’efficacité et dans l’intérêt même des otages", a-t-il expliqué, alors que certaines familles ont multiplié récemment les sorties médiatiques pour dénoncer le manque d’information tandis que d’autres se sont adressées directement aux ravisseurs via internet.
"Comme chacun d’entre nous, je partage l’angoisse et l’impatience des familles dans ces moments si difficiles. Je leur ai dit à nouveau notre soutien, notre solidarité, notre admiration pour le courage dont elles font preuve, et notre détermination, celle du Président de la République, du gouvernement et des entreprises, à obtenir la libération des otages et leur retour en France aussi vite que possible", a-t-il conclu.