L’aviation de l’Otan, qui opère en vertu d’une résolution de l’Onu visant à protéger les civils, a empêché les forces de Tripoli de progresser vers les bastions insurrectionnels, mais la chute du régime de Kadhafi – que souhaitent de nombreux gouvernements occidentaux – tarde à se concrétiser.
Après une nouvelle série de raids aériens sur son complexe de Bab al Aziziah à Tripoli, le dirigeant libyen a raillé l’Alliance atlantique en se targuant, dans un document audio, de se trouver en un lieu inaccessible à l’Otan.
Dans son entretien accordé au Sunday Telegraph britannique, le général David Richards qualifie de "succès important" les opérations militaires menées jusqu’ici mais juge nécessaire de les faire passer sur un plan supérieur.
"Si nous n’augmentons pas la mise, Kadhafi risque de s’accrocher au pouvoir", estime-t-il.
"Pour l’instant, l’Otan n’attaque pas les infrastructures en Libye. Mais si nous voulons accentuer la pression sur le régime de Kadhafi, il faut sérieusement envisager d’élargir le champ de nos objectifs", ajoute le chef d’état-major britannique.
Près de trois mois après le début du soulèvement contre Kadhafi, au pouvoir depuis plus de quarante ans, les combats qui opposent insurgés et forces gouvernementales sur plusieurs fronts en sont presque au stade du piétinement.