"Les compagnies ont réussi à ramener les pertes d’eau pour cinq ans d’affilée de 9,48 à 7,82 %. Ceci a attiré l’attention internationale, aidant à étendre les débouchés d’export pour les entreprises danoises", relève un récent rapport de l’Association danoise d’eau et des eaux usées (DANVA).
Le document, auquel ont participé 138 entreprises du secteur, souligne l’importance des politiques entamées par le Danemark, dès les années 90, pour le contrôle des pertes d’eau, stipulant entre autres de lourdes pénalités à l’encontre des contrevenants.
Le résultat en est que la valeur des exportations des technologies de l’eau est passée de 1,65 milliard d’euros, en 2009, à 2,26 milliards en 2015, soit une hausse de 36,5%, ou l’équivalent d’une croissance annuelle moyenne de 5,2% en termes d’exportations, sachant que le taux de croissance moyenne annuelle des exportations totales du pays s’élève à 2,5%.
Le secteur assure 2.300 emplois directs et quelque 25 mille autres emplois indirects et contribue à hauteur de 3,7 milliards d’euros au PIB du pays, précise le rapport, ajoutant que la consommation des ménages constitue 64% du volume d’eau vendue.
La consommation annuelle totale de l’eau (ménages, entreprises, institutions et même les pertes d’eau), s’élevait en 2015 à 63,13 m3 par habitant, soit une baisse de 3% par rapport à 2014.
Par ailleurs, les 900 installations de traitement des eaux usées, qui déversent annuellement l’équivalent de 700 millions de m3 d’eau purifiée, reçoivent des quantités énormes de nutriments, comme le phosphore, le nitrogène et d’autres matières qui risqueraient de contaminer les eaux si elles n’étaient pas adéquatement filtrées.
"C’est pourquoi l’Etat a introduit une taxe pour chaque kilogramme de nutriments déversés afin d’encourager les entreprises à désinfecter les eaux usées", précise le rapport, qui fait état d’un montant de 11,4 milliards d’euros au titre de taxes de raccordement au réseau d’assainissement, en 2014.