La querelle qui durait depuis 50 ans au sujet de l’île Hans a été résolue après que les deux pays se sont mis d’accord sur une partition de l’île inhabitée et de la mer du Labrador, qui sépare le Canada du Groenland, territoire autonome mais constitutif du royaume du Danemark.
Les pourparlers étaient en cours depuis qu’un groupe de réflexion spécial a été nommé en 2018 dans le but de trouver une solution à ce différend territorial de longue date.
L’accord signifie qu’une frontière ira du nord au sud de l’île le long d’une crête, une moitié faisant partie du royaume danois et l’autre du territoire canadien.
Si le Groenland devenait un jour totalement indépendant du Danemark, la région de l’île Hans ferait partie du Groenland, qui est lui-même la plus grande île du monde.
Outre la partition de l’île Hans, l’accord fixe également une frontière maritime s’étendant sur 3.882 kilomètres de la mer de Lincoln à la mer du Labrador. Cette frontière sera la plus longue frontière maritime du monde et la partie la plus septentrionale de l’espace Schengen.
L’accord devait être signé par les trois pays lors d’une cérémonie mardi. Il doit également être approuvé par le parlement danois.
Le différend concernant l’île dure depuis les années 1970, mais il a toujours été pacifique.
Le différend n’a pas affecté la population inuite de la région, qui utilise l’île pour la navigation. Elle est connue par le peuple Thulé sous le nom de Tartapaluk, qui signifie « en forme de rein », tandis que le nom de Hans vient d’un chasseur et chef d’expédition groenlandais.