Cette enveloppe d’un milliard d’euros, dont 720 millions de fonds publics, vise à renforcer la filière en France, tripler son chiffre d’affaires à 25 milliards d’euros en 2025 et doubler ses effectifs.
« Beaucoup d’acteurs sont attaqués chaque jour et font l’objet de demandes de rançon, sans le dire », a indiqué le chef de l’Etat français dans des déclarations relayées par les médias du pays.
Le Président français a salué, dans ce contexte, la prochaine création d’un « Campus Cyber » à La Défense, quartier d’affaires aux portes de Paris, qui doit créer un « écosystème de la sécurité, plus soudé et plus performant ».
Ce « Campus Cyber » réunira sur 20.000 m2 une soixantaine d’acteurs-clés du secteur – grands groupes, start-up, acteurs publics, organismes de formation, acteurs de la recherche et associations.
L’objectif est de doubler les effectifs de la filière, à 40.000 emplois, et de faire émerger au moins trois « licornes » (start-up dont la capitalisation dépasse un milliard de dollars).
Les effectifs de l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), qui aide les institutions à renforcer leur sécurité, devraient également passer à 600 personnes fin 2021 contre 400 en 2017.
En France, le nombre de cyber-attaques par rançongiciels, traitées par l’Anssi, a pratiquement été multiplié par quatre en 2019 et 2020, selon Bercy.
Lundi, l’Agence a alerté sur la découverte d’une intrusion informatique « touchant plusieurs entités françaises » via le logiciel français Centreon, qui compte parmi ses clients de grandes entreprises et le ministère français de la Justice.
Utilisé par de nombreuses entreprises (Airbus, Air France, Bolloré, EDF, Orange, Total..) et par le ministère de la Justice, le logiciel Centreon permet de superviser des applications et des réseaux informatiques.