"Le général Hanena (Ould Sidi, commandant de la force, ndlr) sait qu’il peut relancer des opérations et il va le faire sans doute dès le début de l’année prochaine et éventuellement avant la fin de l’année", a-t-il déclaré en marge du Sommet interparlementaire G5 Sahel qui se tenait à l’Assemblée nationale.
Les groupes jihadistes, en grande partie chassés du nord du Mali par l’intervention militaire lancée par la France en 2013, ont depuis regagné du terrain, en particulier dans le centre du pays, et le phénomène s’étend au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.
Cette dégradation de la situation a conduit le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso) à réactiver en 2017 son projet de force conjointe. En plus d’un an et demi, cette force a mené une poignée d’opérations avec l’appui direct et logistique de Barkhane, sans réel impact sur le terrain.
Après une "montée en puissance" jusqu’à l’été 2018, la force a connu un "coup d’arrêt assez brutal" avec l’attaque de son QG le 29 juin et la nomination d’un nouveau chef à sa tête, a rappelé le général Lecointre.
Le général Hanena Ould Sidi a succédé au général malien Didier Dacko en juillet. Il a fait ensuite le tour des unités de la force conjointe et recensé les équipements dont elle avait besoin.
Les cinq Etats ont relancé parallèlement les appels à la communauté internationale pour que les quelque 420 millions d’euros de dons promis à la force soient versés.
"Il ne faut pas attendre que l’un soit fait pour que l’autre démarre. On est tous persuadés, le général Hanena en tête, qu’il faut relancer tout de suite les opérations et que cela encouragera la donation et les donateurs internationaux", a souligné François Lecointre.