Guéant veut une application plus stricte de la laïcité

Claude Guéant multiplie les sortiers médiatiques. Après avoir assimilé l’intervention en Libye à « une croisade », le ministre de l’Intérieur a déclaré jeudi matin que les usagers des services publics « ne doivent pas porter de signes religieux ».

Guéant veut une application plus stricte de la laïcité
Claude Guéant va encore faire parler de lui. Au centre d’une polémique après ses propos sur la "croisade" qui serait menée en Libye, le ministre de l’Intérieur s’expose encore à la bronca après ses déclarations, jeudi matin, sur le port de signes religieux dans les services publics.

Les usagers des services publics "ne doivent pas porter de signes religieux", ni "manifester une quelconque préférence religieuse", a indiqué le ministre sur i-Télé et Radio Classique, alors qu’il était interrogé sur les enjeux du débat sur la laïcité organisé par l’UMP. Et le nouveau ministre de préciser sa pensée: "les agents des services publics évidemment ne doivent pas porter de signes religieux, manifester une quelconque préférence religieuse, mais les usagers du service public ne doivent pas non plus".

L’entourage du ministre s’est aussitôt attaché à faire une explication de texte de ses déclarations, assurant que "dans son esprit, ça concernait certains services publics comme l’hôpital ou encore l’école. Là où des cas problématiques sont le plus souvent observés". Dans son interview jeudi matin, Claude Guéant avait pris pour exemple "l’hôpital où il y a un certain nombre de personnes qui refusent, pour des femmes, des soins prodigués par des hommes", jugeant que cela était inamissible.

Les transports en commun pas concernés

Un autre proche de Claude Guéant a assuré à Europe 1 qu’il n’était pas question d’interdire les signes religieux dans les transports en commun. Le ministère de l’Intérieur reste en revanche ambigu pour les guichets des administrations.

Depuis son arrivée Place Beauvau, Claude Guéant multiplie les déclarations chocs. Trois jours avant le premier tour des cantonales, l’ancien secrétaire général de l’Elysée déclenchait un tollé en déclarant sur Europe 1 que les Français "avaient parfois le sentiment de ne plus être chez eux" du fait d’une "immigration incontrôlée", reprenant le thème fondateur du Front national. Avant de s’exposer à une nouvelle critique pour ses déclarations sur la "croisade". Cette fois, ses propos sonnent comme un nouveau signal envoyé à la droite de la droite à trois jours des cantonales.

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