Pour le Chef de l’Etat français, cette aide pour le continent africain n’aurait « aucun impact sur le rythme de la stratégie vaccinale dans les pays riches ».
Dans un entretien, jeudi, au quotidien britannique Financial Times, relayé par les médias français, le chef de l’Etat a assuré que la chancelière allemande Angela Merkel était « d’accord » avec cette initiative.
« Si on laisse s’installer l’idée que des centaines de millions de vaccins sont en train d’être faits dans les pays riches et qu’on ne commence pas dans les pays pauvres, c’est insoutenable », a estimé Emmanuel Macron dans cet entretien. « C’est plutôt une accélération des inégalités mondiales inédite [et] c’est politiquement insoutenable à terme parce que c’est ce qui permet d’installer une guerre d’influence des vaccins », a-t-il dit.
Le Chef de l’Etat français a souligné, par ailleurs, la nécessité de « mettre une très forte pression » sur les grands laboratoires pharmaceutiques pour accroître la production de vaccins ». « S’ils « ne jouent pas le jeu de la coopération, immanquablement montera la question politique, dans tous nos pays, de la propriété intellectuelle », ainsi que « le débat des sur-profits faits sur la raréfaction du vaccin », a dit M. Macron.
La question du partage des vaccins anti-Covid-19 est au menu d’une réunion virtuelle du G7 qui se tient ce vendredi sous la présidence de Londres.
Cette réunion, qui connaitra également la participation pour la première fois du président américain Joe Biden aux côtés des autres dirigeants des pays du G7, sera une occasion d’examiner la question du dispositif onusien Covax, fondé par plusieurs organisations internationales, dont l’OMS, et qui sera rejoint finalement par Washington.
La réunion devrait aussi permettre aux 7 puissances mondiales d’aborder les moyens d’un partage équitable de vaccins anti-Covid-19 en ces temps de crise, au profit des pays pauvres et défavorisés.