Mohammed VI et Macron en grande discussion au Louvre d’Abou Dhabi
Le roi Mohammed VI et le président français Emmanuel Macron ont été vus en grande discussion, en marge de l’inauguration ce mercredi du musée du Louvre d’Abou Dhabi.
Situé sur l’île de Saadiyat, dans la capitale des Emirats, le musée ouvrira ses portes au public samedi avec des festivités prévues jusqu’au 14 novembre.
"Aujourd’hui, un monument culturel mondial est lancé: le Louvre Abu Dhabi rassemble des icônes de l’art reflétant le génie collectif de l’Humanité", a dit l’homme fort des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane.
Quelque 5.000 visiteurs sont attendus dans les premiers jours, a indiqué Mohammed al-Moubarak, président de l’Autorité de la culture et du tourisme d’Abou Dhabi, qui voit dans ce musée le symbole d’une "nation tolérante".
C’est "un musée universel, le premier du monde arabe", a résumé Jean-Luc Martinez, président du Louvre à Paris, qui a fait le déplacement.
Contrairement à d’autres musées dont le parcours propose un classement par styles ou civilisations, celui-ci met en lumière les thèmes universels et les influences communes entre les cultures, de la préhistoire à nos jours.
Dans une salle figurent ainsi côte à côte une feuille d’un coran bleu du IXe siècle, une torah yéménite de 1498 et deux volumes d’une bible gothique du XIIIe siècle.
Mais la star du musée, selon ses promoteurs, est "La Belle Ferronnière", ce portrait de femme de Léonard de Vinci prêté par Le Louvre Paris. Au total, 300 oeuvres ont été prêtées par 13 musées français, dont "Autoportrait" de Vincent van Gogh.
D’une durée de 30 ans, l’accord, qui inclut la marque Le Louvre et l’organisation d’expositions temporaires, totalise un milliard d’euros, sans compter le coût réel de construction que personne ne veut révéler.
De la collection permanente des Emirats, le musée exposera à l’ouverture 235 oeuvres, y compris "Le Bohémien" d’Edouard Manet. Parmi 28 pièces prêtées par des institutions du Moyen-Orient figure un buste monumental à deux têtes, vieux de plus de 8.000 ans, venant du Département des antiquités de Jordanie.
Des mesures exceptionnelles ont été prises pour assurer la sécurité et la conservation des oeuvres, alors que les températures extérieures excèdent les 40 degrés Celsius en été.