Macron sur la Syrie : l’utilisation des armes chimiques entraînera une riposte immédiate de la France
"Une ligne rouge très claire existe de notre côté, l’utilisation d’armes chimiques par qui que ce soit. Une utilisation des armes chimiques entraînera une riposte immédiate de la France", a indiqué le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse avec son homologue russe Vladimir Poutine à Versailles, insistant aussi sur l’accès à l’aide humanitaire.
Evoquant les discussions bilatérales au sujet de la Syrie avec le président russe, M. Macron a fait savoir qu’il a rappelé les priorités de la France, estimant que les deux pays peuvent travailler ensemble les prochaines semaines.
"Notre priorité absolue, c’est la lutte contre le terrorisme et l’éradication de Daesh. Je souhaite ensuite que nous aidions à une transition démocratique tout en préservant un Etat syrien", a-t-il expliqué.
Pour sa part, M. Poutine a rappelé le point de vue russe sur la politique à mener vis-à-vis de la situation syrienne, relevant que "nous estimons que nous ne pouvons pas lutter contre la menace terroriste tout en détruisant l’Etat syrien."
"Le plus important, c’est la lutte contre le terrorisme. Le président français a proposé de mettre en place un groupe de travail pour lancer une coopération pratique contre la menace terroriste, particulièrement dangereuse pour nous, comme pour les pays occidentaux", a-t-il dit.
Abordant le dossier ukrainien, le président français a affirmé que "notre souhait est de mettre en place un échange sur le modèle dit ‘Normandie’, aux côtés de l’Allemagne et en présence de l’OSCE dans la région", notant que ce processus doit perdurer.
De son côté, M. Poutine a fustigé les sanctions internationales contre son pays, décidées en raison de la situation ukrainienne: "Ces sanctions ne contribuent aucunement à régler cette crise", a-t-il soutenu.
La visite de travail en France du président Vladimir Poutine coïncide avec l’inauguration d’une exposition dédiée à la visite effectuée par le tsar Pierre le Grand en France en 1717.