Après quinze mois de suspension pour dopage, l’ex-N.1 mondiale, lauréate de cinq trophées majeurs, dont deux à Paris (2012, 2014), doit effectuer son retour la semaine prochaine à l’occasion du tournoi de Stuttgart grâce à une invitation.
La Russe, qui n’a plus de classement mondial en raison de son absence, va bénéficier aussi d’invitations à Madrid et Rome, des "wild-cards" qui divisent le circuit.
La "Tsarine", qui a fêté ses 30 ans mercredi, en bénéficiera-t-elle aussi pour les Internationaux de France ? "La FFT se prononcera le 15 mai sur ce point (ndlr: une semaine avant le début des qualifications)", a affirmé à l’AFP Bernard Giudicelli.
Le nouveau patron du tennis français, élu le 18 février comme successeur de Jean Gachassin, avait émis des réticences sur le sujet début mars: "C’est compliqué. Nous préférons qu’elle revienne complètement réhabilitée".
"L’intégrité est l’un de nos engagements forts. On ne peut pas décider, d’un côté, d’augmenter la dotation des fonds dédiés à la lutte antidopage et de l’autre… (l’inviter)", avait-il ajouté.
Dans le cas d’une éventuelle absence de Sharapova, les Internationaux de France seraient alors disputés sans les deux plus célèbres joueuses du circuit puisque Serena Williams a mis un terme à sa saison mercredi après avoir annoncé être enceinte.
Mais l’annonce de l’Américaine ne fera pas forcément évoluer la position de la FFT au sujet de la Russe. "Serena Williams et Maria Sharapova sont deux cas dissociés. Nous organisons un tournoi du Grand Chelem, pas un casting", a commenté Bernard Giudicelli.
Sans une invitation de la Fédération française, Sharapova aurait encore une petite chance de figurer à Roland-Garros, par le biais des qualifications.
Mais pour y participer, il lui faudrait avoir acquis suffisamment de points, en d’autres termes remporter le tournoi de Stuttgart. Une finale pourrait peut-être suffire.
La liste des participantes à la phase des qualifications est arrêtée quatre semaines avant le début de Roland-Garros, c’est-à-dire juste après la compétition allemande.
Sharapova n’a plus joué depuis son quart de finale perdu lors de l’Open d’Australie contre l’Américaine Serena Williams, en janvier 2016 à Melbourne, où elle avait été contrôlée positive au meldonium, produit ajouté le premier jour du même mois sur la liste des substances interdites.
D’abord privée de compétition pendant deux ans par la Fédération internationale de tennis (ITF), à compter du 26 janvier 2016, sa sanction avait été réduite à 15 mois par le Tribunal arbitral du sport (TAS).