"Plus on s’approche de la date de l’élection présidentielle, plus il serait scandaleux de priver la droite et le centre d’un candidat. Je m’en remets désormais au suffrage universel. Ma décision est claire: je suis candidat et j’irai jusqu’à la victoire", affirme M. Fillon.
L’ex-Premier ministre avait promis dans un premier temps de se retirer de la course s’il était mis en examen (inculpé), c’est-à-dire mis en cause formellement dans l’enquête dirigée par un juge.
Ses avocats ont depuis contre-attaqué en tentant de discréditer le parquet national financier (PNF) qui a ouvert l’enquête, jugeant la procédure "illégale". Le PNF a néanmoins indiqué jeudi que les investigations se poursuivaient.
Les conditions de sa campagne sont "difficiles", reconnaît samedi l’ex-Premier ministre, qui parcourt la France de meeting en meeting en essuyant souvent à son arrivée les insultes et quolibets d’opposants. Et réitère ses accusations concernant une "opération de déstabilisation lancée contre" lui.
Par qui ? "Je ne sais pas mais je regarde à qui ça profite", dit-il, c’est-à-dire "à une gauche qui est dans une situation inextricable avec un président discrédité, une majorité éclatée, un candidat illusionniste… Le seul obstacle à leur opération de survie, c’est moi".
Malgré ses protestations d’innocence, l’affaire a déjà valu à François Fillon, ancien favori, de chuter dans les sondages. Au premier tour le 23 avril, il arrive désormais nettement derrière la candidate d’extrême droite Marine Le Pen – "plus forte que jamais", selon une enquête du quotidien Le Monde – et le centriste Emmanuel Macron.
Avec AFP