Coprésidée par Lahcen Haddad, du Parlement marocain, et Andrea Cozzolino, du Parlement européen, la réunion a été marquée par la participation du président de la Chambre des conseillers, Naama Mayara. la réunion a été l’occasion de passer en revue le bilan et les acquis de cette instance importante pour le dialogue et la coopération politiques entre le Maroc et l’UE et de débattre des perspectives de leur développement.
A l’ordre du jour, figuraient des questions en lien avec la politique européenne de voisinage, la crise en Ukraine, la situation géopolitique en Afrique du Nord, le partenariat euro-marocain de prospérité partagée, les droits humains, la coopération en matière d’environnement et de lutte contre le changement climatique, et la coopération sécuritaire.
‘’Nous sommes convaincus de l’impératif pour le Maroc et l’Europe de mettre en place des partenariats solides et novateurs, en vue de créer un espace de prospérité partagée et d’affronter ensemble les défis auxquels notre espace commun est confronté’’, a affirmé, en ouverture de cette réunion, le co-président de la Commission parlementaire mixte (CPM) Maroc-UE, Lahcen Haddad.
Mettant l’accent sur l’importance du partenariat entre Rabat et Bruxelles, M. Haddad a souligné qu’il est de la responsabilité des deux parlements marocain et européen de travailler de concert sur des solutions communes aux questions de la transition écologique, du terrorisme, de l’emploi et du développement socioéconomique.
‘’Nous avons l’ambition de poursuivre sur la voie d’un partenariat à différents niveaux, solide de plusieurs décennies, d’autant plus qu’il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire, au vu de l’ampleur des défis, de travailler main dans la main, pour créer un espace de prospérité bénéfique à nos concitoyens’’, a-t-il soutenu.
Le co-président de la CPM a relevé à cet effet que ‘’les parlementaires marocains et européens sont appelés à réfléchir à de nouveaux modèles de voisinage tournés vers l’avenir et s’inscrivant dans le contexte global de notre partenariat’’.
De son côté, le co-président de la CPM UE-Maroc, Andrea Cozzolino, a souligné qu’’’après deux ans de pandémie, qui ont limité les possibilités d’échanges et d’approfondissement de notre partenariat, nous sommes aujourd’hui appelés à renouer avec des liens plus intenses’’.
Les relations entre nos deux institutions doivent s’inscrire dans la dynamique des liens maroco-européens historiques aux racines profondes, a-t-il indiqué.
M. Cozzolino, qui est également le président de la délégation Maghreb au Parlement européen, a mis en relief la place du Royaume en tant que ‘’démocratie parlementaire mature et un espace de stabilité dans la région’’.
‘’Nous sommes appelés à mettre à profit le rôle géopolitique du Maroc entre l’Afrique et l’Europe pour coordonner nos actions et intensifier nos échanges’’, a-t-il plaidé.
La commission mixte, qui réunit différentes sensibilités politiques représentées au sein des deux Chambres du Parlement marocain, offre l’opportunité d’interagir avec les groupes du Parlement européen en vue de présenter le point de vue du Royaume sur nombre de questions.
En mars dernier, les membres de la CPM avaient tenu une série de réunions au niveau du parlement européen à Strasbourg (08-10 mars) et à Bruxelles (15-17 mars) afin d’approfondir les concertations et les discussions avec la partie européenne.
Lors de ces rencontres, les deux parties avaient exprimé la volonté commune de poursuivre le dialogue euro-marocain et souligné l’importance de parvenir à des solutions consensuelles aux défis et aux menaces auxquelles elles font face et de donner un nouvel élan aux relations Maroc-UE.
Il s’agissait en outre d’agir ensemble pour promouvoir la politique européenne de voisinage en saisissant toutes les opportunités de coopération offertes afin de parvenir à une sécurité durable et une prospérité commune.