Ces données ont été compilées grâce à des images satellites par l’Institut national de la recherche spatiale (INPE), qui alerte les gestionnaires de l’environnement sur les zones où doivent se concentrer les opérations de lutte contre la déforestation.
En juillet, précise l’INPE, la déforestation a concerné 1.416 kilomètres carrés, soit 14,5 % de moins qu’au cours du même mois de l’année précédente.
Malgré la baisse annuelle et mensuelle, l’organisation environnementale Greenpeace a souligné que les alertes à la déforestation en Amazonie, la plus grande forêt tropicale de la planète, « restent à des niveaux inacceptables ».
Le gouvernement s’était fixé pour objectif de réduire la déforestation annuelle d’environ 10 %, mais le vice-président Hamilton Mourao, président du Conseil de l’Amazonie, a affirmé lundi dernier que la réduction serait comprise entre 4 et 5 %, malgré la présence de l’armée dans la région.
La situation est attribuée par les ONG et une partie de la communauté internationale aux « omissions » du président brésilien, Jair Bolsonaro (droite), qui défend l’exploitation des ressources naturelles en Amazonie, y compris dans les réserves indigènes, et qui a assoupli le contrôle notamment des activités minières et du commerce du bois.
« Les organismes environnementaux continuent d’être affaiblis, tandis que le Congrès agit comme un allié du gouvernement dans la déforestation environnementale, en discutant et en approuvant des amendements néfastes », a dénoncé Greenpeace dans un communiqué.
La Chambre des députés brésilienne a approuvé cette semaine un projet de loi qui assouplit la régularisation et l’appropriation des terres publiques occupées illégalement.
Cette initiative n’a pas encore été examinée par le Sénat. Selon Greenpeace, « le texte encouragera la déforestation de zones extrêmement stratégiques pour faire face à la crise climatique et contribuera à l’effondrement de l’Amazonie ».