Cette campagne est lancée suite à la propagation de la maladie du Nigéria à 24 pays en Afrique de l’ouest et du centre et dans la Corne de l’Afrique.
Pour tenter d’éradiquer la maladie, les pays de l’Afrique de l’ouest vont organiser deux autres campagnes en février et mars 2011, qui seront complétées par un renforcement de la vaccination de routine et de la surveillance épidémiologique.
La propagation de l’épidémie en Angola aux provinces avoisinantes de la République démocratique du Congo fait de ces deux pays "la plus grave menace" en matière de polio en Afrique, avec 55 des 64 cas enregistrés en Afrique au 22 octobre, précise la même source.
Toutefois, relève l’UNICEF, en RD Congo, le virus reste circonscrit géographiquement et en Angola, les mesures prises par le gouvernement fédéral pour palier aux lacunes de la couverture vaccinale, ont permis de réduire le nombre d’enfants non-vaccinés de près de 30 % à 13 % dans le réservoir principal de Luanda et de 15 % à 8 % au plan national.
Pour le directeur régional pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Luis G. Sambo, "En Afrique, le soutien du gouvernement peut faire la différence entre le succès et l’échec", mais "beaucoup reste encore à accomplir pour combler les lacunes et consolider les progrès époustouflants faits cette année", selon lui.
"Les dirigeants politiques à travers l’Afrique ont répondu au défi que pose cette maladie effrayante et nous sommes témoins des résultats accomplis. Nous devons continuer ces efforts de vaccination et mettre les besoins des enfants d’Afrique au premier plan", a affirmé le directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Gianfranco Rotigliano.
Le coût des campagnes de vaccination dans les 15 pays africains est estimé à 42,6 millions de dollars, financées notamment par la Fondation Bill et Melinda Gates, l’USAID, l’UNICEF, l’Allemagne et le Japon.