Cette croissance négative est due, selon la banque, au recul de l’activité dans certains secteurs importants (les industries non manufacturières et services), à la baisse de l’investissement privé tant intérieur qu’étranger et au maintien de la pression sur la balance des paiements.
Selon un communiqué rendu public à l’issue de la réunion du conseil d’administration de la BCT, la dégradation de la croissance a eu pour effet la contraction de 3,5 % des réserves en devises qui ont avoisinées, à la fin du mois d’août dernier 5,825 milliards de dollar.
Plusieurs secteurs de l’économie tunisienne ont accusé des baisses importantes à l’instar des phosphates (- 54 %), les combustibles (- 14,4 %) et le ciment de (- 6,4 %) en raison notamment des grèves qui ont paralysé la production, outre les nuitées touristiques qui ont dégringolé de 47 %.
Le conseil a, par ailleurs, relevé la persistance des difficultés économiques malgré les efforts déployés au niveau de la politique monétaire par la baisse du taux de la réserve obligatoire à son niveau minimum et la réduction du taux directeur de la Banque Centrale.
Cette situation est engendrée par la persistance du climat d’instabilité sécuritaire et sociale et l’absence de visibilité pour les opérateurs économiques, et de l’écart du rythme de la croissance par rapport aux perspectives espérées, dans un environnement économique mondial qui ne favorise pas la mobilisation des ressources extérieures.
En vue de relancer l’activité économique et de concrétiser les intentions d’investissement en limitant les charges financières des entreprises, la BCT a fait savoir qu’elle compte réduire son taux directeur d’un demi-point de pourcentage pour le ramener à 3,5 %, une réduction 2ème de son genre au bout de deux mois, tout en veillant à consolider les ressources du système bancaire à travers la préservation de la rémunération des dépô ts sur livrets d’épargne.
Par ailleurs, le ministre de la Planification et de la Coopération Internationale, Abdelhamid Triki avait prévu une croissance économique se situant entre 0,2 % et 1 % et un déficit de la balance des paiements de 5,1 %.