Intervenant lors d’une réunion consacrée au rapport trimestriel des activités du Comité des sanctions sur la non-prolifération nucléaire en Iran, une grande majorité des pays membres du Conseil ont estimé que Téhéran n’a pas été en mesure d’apporter à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) la preuve que ses activités nucléaires sont exclusivement destinées à des fins pacifiques.
La délégation de la France a notamment estimé que l’Iran enrichit l’uranium à des taux se rapprochant de plus en plus du seuil militaire, en accusant Téhéran d’opérer "une politique du fait accompli" concernant son programme nucléaire. "L’Iran accélère ses efforts et multiplie les centrifugeuses et les annonces provocantes", a prévenu l’ambassadeur adjoint de la France auprès de l’ONU, Martin Briens.
S’appuyant sur les préoccupations exprimées dans le dernier rapport en date de l’AIEA, la représentante des Etats-Unis, Susan Rice, a évoqué des violations par l’Iran de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité. Le régime iranien "refuse de faire la lumière sur ses activités d’enrichissement de l’uranium et sur le développement de réacteurs à eau lourde", a-t-elle dit.
Les délégations de la Chine, de la Russie et du Liban, pays qui préside le Conseil de sécurité au cours de ce mois de septembre, ont quant à elles plaidé en faveur de la reprise des négociations avec l’Iran et ont préconisé l’adoption d’une approche diplomatique et politique dans le règlement du dossier nucléaire iranien.
Le représentant de la Chine, Li Baodong, a fortement plaidé en faveur de "nouvelles mesures favorables à l’instauration de la confiance mutuelle" entre toutes les parties concernées par le dossier iranien. Dans ce rapport couvrant la période du 24 juin au 1er septembre, le président de ce Comité, Nestor Osorio, n’a pas fait état de nouvelles violations des sanctions imposées à l’Iran en vertu de la résolution 1737. Dans cette résolution, le Conseil de sécurité affirme que l’Iran doit prendre sans plus tarder les mesures prescrites par l’AIEA pour instaurer la confiance dans les fins exclusivement pacifiques de son programme nucléaire.