"C’est une grande joie de partir de nouveau en mission officielle au Maroc. Nous avons souhaité donné un contenu concret à ce déplacement, puisqu’il sera orienté vers les énergies nouvelles, notamment solaire", a souligné M. Cambon, également président du groupe d’amitié France-Maroc au Sénat français.
Les sénateurs, dont également Hervé Marseille, Isabelle Pasquet, Jean-Jacques Peyronnet et Jackie Pierre, devront notamment visiter le projet emblématique du plan solaire national, à savoir la centrale solaire de Ouarzazate.
Ce déplacement est également axé sur les enjeux d’approvisionnement en eau, une thématique "particulièrement chère" au sénateur Cambon eu égard à ses responsabilités en matière de distribution de l’eau en île de France (région parisienne).
"Le problème de l’eau tend d’être réglé au Maroc, de gros efforts ont été fait mais il reste encore un bout de chemin à parcourir", a-t-il constaté.
Outre les responsables en charge de l’environnement, les membres de la délégation auront, en marge de ce déplacement, des entretiens à Rabat avec les présidents des chambres des représentants et des conseillers, Karim Ghellab et Mohamed Cheikh Biadillah, ainsi qu’avec le ministre de l’Intérieur, Mohand Laenser.
"Nous aurons notamment l’occasion de nous entretenir des derniers développements" de la question du Sahara et de ses enjeux pour la construction maghrébine et la stabilité de la région, sur fond de la montée du risque terroriste au Sahel, a indiqué M. Cambon.
"Il y a un véritable intérêt à ce que les pays du Maghreb trouvent la voie de l’Union pour assurer un meilleur développement", a insisté le sénateur français qui rappelle que le non-Maghreb coûte entre 2 et 3 pc du PIB au Maroc et l’Algérie.
Dans ce contexte, il se dit "persuadé qu’un jour ou l’autre, la difficulté de construire l’Union du Maghreb l’emportera sur ce conflit et qu’une solution sera trouvée", notant que la France, qui soutient le plan d’autonomie marocain, "doit tout faire pour faciliter ces contacts".
M. Cambon avait déjà conduit il y a trois ans une mission similaire dans les provinces du sud, ce qui a permis, dit-il, aux membres de sa délégation de constater de visu les efforts des autorités marocaines en faveur du développement local, notamment à Laayoune et à Dakhla.
"Nous avons été impressionnés par le travail qui a été fait en matière d’équipement, d’infrastructure hospitalière, de formation, de traitement des eaux ", a-t-il affirmé.
Ces déplacements interviennent dans le cadre d’une série de visites d’information sur les projets de développement au Maroc, à l’initiative du groupe interparlementaire d’amitié France-Maroc.
Créé en 1963, ce groupe est l’un des plus anciens du Sénat français et des plus nombreux, puisqu’il comprend près de 80 membres.
"Son histoire, sa composition et ses activités illustrent parfaitement l’ancienneté et la qualité des relations franco-marocaines auxquelles il participe pleinement par ses activités et initiatives", assure-t-on auprès du groupe.
Le Sénat français comprend actuellement 78 groupes interparlementaires d’amitié le liant aux institutions politiques et parlementaires de 184 Etats.
Instruments privilégiés de la coopération bilatérale entre les Parlements, ces groupes sont devenus des "acteurs de premier ordre de la diplomatie parlementaire".