Migration : Antonio Vitorino salue l’engagement du Maroc en faveur d’une coopération multilatérale

Le directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Antonio Vitorino, a salué mercredi à Genève l’engagement du Maroc dans la mise en œuvre d’une coopération multilatérale sur la question migratoire.

Réagissant à la déclaration prononcée au nom du Royaume par l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, Omar Zniber, lors de la 110ème session du Conseil de l’OIM, M. Vitorino a salué le leadership du Royaume et son rôle important dans l’adoption du pacte mondial de Marrakech pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.

Il a rappelé, dans ce sens, le lancement en marge de la Conférence mondiale de Marrakech sur la migration, de l’initiative dite « global skills partnership », en partenariat avec l’Organisation international du travail et l’UNESCO, "un projet pilote très important pour l’OIM, aux fins de la reconnaissance des qualifications des migrants et de leur intégration dans les marchés de travail".

M. Vitorino a plaidé, en outre, en faveur d’une approche continentale sur les flux migratoires, dans une démarche de coopération sud-sud et intra-africaine, mettant en exergue le rôle important de l’Observatoire des Migrations à Rabat concernant le renforcement de coopération avec les institutions de l’Union africaine.

Le DG de l’OIM s’est engagé, à ce propos, à soutenir le Royaume et à apporter l’expertise technique nécessaire pour que l’établissement de l’Observatoire des Migrations soit un outil efficace pour une meilleure visibilité dans l’objectif de l’élaboration d’une politique migratoire adéquate à l’échelle continentale.

Il a saisi, cette occasion, pour annoncer la commémoration en décembre prochain à Genève de l’adoption du Pacte de Marrakech.

Dans la déclaration prononcée au nom du Maroc, M. Zniber a souligné le soutien du Royaume à l’action de l’OIM pour le renforcement des compétences des migrants, ainsi qu’au Partenariat mondial sur les compétences lancé en coopération avec l’OIT et l’UNESCO, conformément au mandat de l’OIM au sein du système des Nations Unies et son rôle dans la mise en œuvre du Pacte Mondial pour les Migrations.

Evoquant le Pacte Mondial de Marrakech, l’ambassadeur a affirmé que la communauté internationale est invitée à saisir cette opportunité historique pour mettre en place une gouvernance mondiale de la migration, ainsi que son inclusion au système des Nations Unies, conformément aux intérêts des pays d’origine, des pays de transit et des pays d’accueil, tout en mettant les migrants au centre de leur préoccupation.

M. Zniber a exposé par ailleurs le modèle marocain en matière de gestion de la question migratoire, rappelant, entre autres, la mise en place, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI de la Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile, conformément à sa nouvelle constitution de 2011 et aux conventions internationales ratifiées en la matière.

Il a réitéré l’attachement du Maroc "non seulement à la coopération multilatérale mais également bilatérale, particulièrement la coopération sud-sud, en matière de gestion des migrations, tout en participant activement à la définition des termes de référence en concertation avec l’ensemble des pays africains et au delà".

Le diplomate marocain a rappelé également la création de l’Observatoire Africain des Migrations, qui entrera bientôt en fonction à Rabat, et aura pour mission de collecter les informations et de développer leur échange, ainsi que de faciliter la coordination entre les pays africains sur la question migratoire, et de lancer des partenariats, y compris avec l’OIM, pour la mise en œuvre du Plan Stratégique de l’Afrique dans le domaine de la migration.

Le statut final de l’Observatoire Africain des Migrations vient d’être adopté lors de la réunion ministérielle du Comité Technique Spécialisé sur la Migration (CTS) de l’Union Africaine, tenue à Addis-Abeba, les 7 et 8 novembre 2019, a-t-il poursuivi, ajoutant que cet Observatoire contribuera, sans doute, à une meilleure connaissance du phénomène migratoire en Afrique, en répondant ainsi à l’objectif premier du Pacte de Marrakech, qui est d’avoir une meilleure connaissance du phénomène migratoire pour pouvoir le gérer.

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