Sommet sur les infrastructures en Afrique: appel aux investisseurs et partenaires à soutenir les États membres de l’UA
Dans la « Déclaration de Dakar » sanctionnant les travaux de ce sommet, les participants ont également appelé le secteur privé, les investisseurs institutionnels, tels que les fonds souverains et les fonds de pension ainsi que les sources de financements innovantes, comme le financement climatique, les obligations vertes et celles de la diaspora à venir investir dans les projets PIDA (Programme de Développement des Infrastructures en Afrique).
Ils appellent, en outre, à « l’augmentation du financement et de la consolidation de services pour la préparation des projets d’infrastructures » et exhortent les gouvernements africains, les institutions de financement du développement et les partenaires internationaux à augmenter leur appui et leur financement à la préparation des projets d’infrastructures, spécialement le Fonds de Préparation des Projets d’Infrastructures du NEPAD (IPPF) logé à la Banque Africaine de Développement ainsi que le mécanisme de prestation de service (SDM) du PIDA, logé à AUDA-NEPAD, souligne le document intitulé « Synergies d’actions pour le financement des infrastructures en Afrique ».
De même, les participants appellent à la création, au sein de l’AUDA-NEPAD, d’un fonds fiduciaire multi-donateurs alimenté par les Etats membres de l’UA avec des contributions des partenaires de développement, des IFD, du secteur privé et des BMD, et invite la Banque Africaine de développement (BAD) « à travailler étroitement avec AUDA NEPAD en vue de l’intégration afin de tirer un meilleur de la plateforme du Forum Africain de l’Investissement pour attirer plus d’investissements au profit des projets PIDA PIDA 2 ».
Ils exhortent aussi les partenaires techniques et financiers, les IFD, les fonds de garantie, le Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA), et les secteurs bancaires et financiers à travailler en étroite collaboration avec les institutions régionales et continentales afin de parvenir à une synergie et à une cohérence entre les différents mécanismes de financement des infrastructures aux niveaux national et régional .
La déclaration de Dakar exhorte en outre les partenaires techniques et financiers, les BMD, les IFD, les fonds de garantie et le secteur bancaire « à assouplir les conditions de financement notamment la réduction des taux d’intérêt, le relèvement du plafond de l’endettement et du déficit budgétaire, et l’AUDA-NEPAD, la BAD, les banques régionales de développement, AFREXIMBANK, la CEA, les CER et le secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine à renforcer la coopération mutuelle, afin de promouvoir les infrastructures de soutien au commerce intra-africain ».
Les participants demandent également à AUDA-NEPAD, en coordination avec la CUA, la BAD, les CER « de mettre en place un mécanisme de suivi des conclusions de la rencontre de Dakar et appellent la Conférence de l’Union Africaine à inscrire le Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures dans l’Agenda des rencontres de l’organisation panafricaine ».
Ils félicitent, par ailleurs, l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), ainsi que la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l’Afrique et les communautés économiques régionales (CER) pour leurs efforts conjoints visant à améliorer la mise en œuvre des projets d’infrastructures régionaux.
Tout en saluant « les progrès réalisés depuis le premier Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique, notamment l’avancement significatif sur les 16 projets présentés, ils notent que « l’approche intégrée des corridors du PIDA est fondée sur l’intégration régionale des infrastructures et, par conséquent, invitons les États membres et les communautés économiques régionales à inclure les projets du PIDA dans leurs plans et budgets de développement national et à lier le développement des infrastructures nationales aux infrastructures régionales et continentales ».
Le Maroc a été représenté à cet événement, tenu sous le thème « Maintenir l’élan vers des infrastructures de classe mondiale en Afrique », par une délégation composée de MM. Mustapha Faress, Secrétaire général du ministère de l’Equipement et de l’Eau, Mohamed El Hassani El Idrissi, Chef de division à la Direction du Grand Maghreb et des affaires de l’UMA et de l’UA au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Ahmed Chalabi, Directeur général du Conseil Ingénierie Développement (CID), et de l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi au Sénégal, M. Hassan Naciri.
Tenu au Centre international de Conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, ce deuxième Sommet, organisé par l’Agence de Développement de l’UA (Auda-NEPAD) et le gouvernement du Sénégal, avait pour objectif de mobiliser les financements nécessaires à l’accélération du développement de ces dernières sur le continent.
Le Sommet, auquel ont pris part des ministres africains, des partenaires, des représentants d’institutions internationales, ainsi que des représentants des secteurs privé national et international, a été marqué par la tenue d’une Table ronde présidentielle sur « Le financement des priorités de l’Afrique en matière d’infrastructures dans le cadre du Programme de développement des infrastructures en Afrique et plan d’action prioritaire, PIDA PAP2 », et de Panels de Haut niveau portant sur les thèmes: « Synergies pour le financement des corridors économiques dans le cadre du PIDA PAP2 », « Solutions de financement pour l’accès à l’énergie », « Financement de la préparation de projets d’infrastructures » et « Une décennie de développement des infrastructures régionales en Afrique: premier rapport d’étape sur 10 ans du Pida ».