Des soldats européens prennent en charge la sécurité de l’aéroport de Bangui
D’après la branche locale de la Croix-Rouge, quatre personnes ont été tuées dans la nuit et dans la matinée de mercredi, dont un musulman décapité dont le coeur a été arraché et le corps mutilé, selon un journaliste de Reuters.
Les soldats européens de l’Eufor-RCA doivent soulager en partie la tâche des 2.000 soldats français de la force Sangaris et des 5.000 soldats africains de la force sous conduite africaine Misca déjà à pied d’oeuvre mais qui n’ont pu stopper les effusions de sang.
Les troupes françaises ont remis mercredi à la mi-journée le contrôle de l’aéroport aux soldats de l’Eufor, commandés par le général français Philippe Ponties, précise l’UE dans un communiqué.
Des milliers de civils se sont entassés dans la zone de l’aéroport pour fuir les violences entre miliciens "anti-Balaka", essentiellement chrétiens, et musulmans, la confession majoritaire des ex-rebelles de la Séléka qui ont pris le pouvoir en mars 2013 avant que le pays ne bascule.
A terme, l’Eufor-RCA, dont la constitution avait été retardée en raison de tergiversations des Européens, aura aussi pour mission d’assurer la sécurité dans Bangui.
De source diplomatique française, en marge du mini-sommet sur la Centrafrique qui a entériné le 2 avril le déploiement de cette force, on évoquait le déploiement à terme de 950 soldats, dont 450 français.
A ce stade, seuls 150 soldats européens sont arrivés en Centrafrique. Treize pays contribuent à sa mise en place: la France, l’Estonie, la Lituanie, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Finlande, l’Allemagne, le Luxembourg, le Royaume-Uni, la Suède, la Pologne et la Géorgie.