Turquie: quatre tués et 36 blessés dans l’attentat-suicide d’Istanbul (ministre)

L’attentat-suicide samedi matin dans l’avenue Istiklal, artère commerçante donnant sur la place emblématique de Taksim (côté européen d’Istanbul), a fait quatre tués et trente six blessés, a annoncé le ministre turc de la santé Mehmet Muezzinoglu.

Parmi les blessés, sept sont dans un état critique et douze sont des ressortissants étrangers, a-t-il ajouté. L’attentat s’est produit près du centre commercial Demirren, qui comprend des dizaines d’enseignes.

Le fait que l’explosion ait eu lieu vers 10h55 locales (8H55 GMT) a évité de causer des pertes humaines supplémentaires dans cette avenue piétonnière très animée et fréquentée par les Stambouliotes et les touristes le week-end.

Le 12 janvier dernier, un kamikaze syrien, membre de l’état islamique (EI), s’était fait exploser à Sultanahmet, cœur historique et touristique d’Istanbul, faisant onze tués parmi un groupe de touristes allemands.

Le pays est en alerte maximum à l’occasion des célébrations du Newroz (nouvel an kurde) principalement dans la capitale et la métropole stambouliote où les mesures de sécurité et de contrôle ont été renforcées.

Les représentations diplomatiques de l’Allemagne (ambassade et consulat) ainsi que le lycée allemand à Istanbul ont fermé depuis jeudi pour cause de risque d’attentat et l’ambassade américaine à Ankara a mis en garde ses ressortissants des risques de l’augmentation des attaques terroristes et des menaces en Turquie

Dimanche dernier, un attentat à la voiture piégée à Anakara a fait 37 tués dont les deux présumés auteurs et des dizaines de blessés. Cet attentat-suicide a été revendiqué par les "Faucons de la liberté du Kurdistan" (TAK), groupe dissident du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Cet attentat est le deuxième ayant secoué la capitale turque en moins d’un mois et le troisième en cinq mois. Le 17 février dernier, un attentat à la voiture piégée avait visé des véhicules de transport du personnel militaire faisant 29 tués.

Le 10 octobre 2015, un double attentat-suicide, perpétré par un ressortissant turc et un syrien membres du groupe extrémiste de "l’état islamique", a causé la mort de 103 personnes parmi des sympathisants du mouvement kurde.

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