Les armées africaines à l’honneur au défilé du 14 juillet
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le président malien par intérim Dioncounda Traoré, et les ministres de la défense de treize pays africains qui ont participé aux opérations au Mali comptent parmi les invités d’honneur. Egalement attendu le président croate Ivo Josipovic, dont le pays vient de rejoindre l’Union européenne.
Les Africains ouvriront le défilé à pied, avec une soixantaine de soldats maliens suivis d’un détachement de la Minusma, les casques bleus de l’ONU chargés de prendre la relève des Français et d’assurer la sécurisation du Mali.
Parenthèse en période de crise, la France entend célébrer le savoir-faire et l’efficacité de ses forces dans la reconquête du Mali et affirmer son rôle sur la scène internationale à l’occasion de la fête nationale.
Environ 3.200 militaires français sont toujours déployés au Mali, pour faciliter notamment la tenue de l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 28 juillet. Un détachement des unités françaises qui ont constitué le fer de lance de Serval descendra les Champs-Elysées.
Avec le Mali, François Hollande s’est imposé en chef des armées et le succès de l’opération est un des rares sujets de satisfaction dans un climat morose, alors que sa cote est au plus bas dans les sondages.
A l’issue du défilé, il renouera dimanche avec la tradition de l’entretien télévisé à l’Elysée, pour livrer son "éclairage sur les quatorze premiers mois" de sa présidence.
"Les Français veulent que le chef de l’État s’exprime" au vu de la "gravité de la situation, économique et sociale d’abord", selon l’un de ses conseillers.
Confronté à une situation économique et sociale préoccupante, M. Hollande s’attachera à démontrer qu’il est "un président qui tient son cap et qui se bat contre le chômage".
Sur le plan international, le chef de l’État devrait logiquement s’exprimer sur le Mali. La situation en Egypte, en Syrie ou Tunisie où il a effectué un récent déplacement, seront également sans doute évoquées.
Le défilé militaire n’échappe pas aux contraintes budgétaires, avec un format un peu réduit, pour une économie globale, selon le ministère, de 10% à 15% par rapport à 2012.
Les matériels lourds, difficiles à déplacer, ont notamment été écartés au profit des véhicules opérationnels et des équipements les plus modernes des armées, comme l’hélicoptère Tigre, les blindés légers VBCI, ou le système lance-missiles Mamba. Le nouvel avion de transport militaire d’Airbus, l’A400M, survolera Paris et la patrouille de France fêtera son 60e anniversaire avec son panache de fumée tricolore au dessus des Champs.
Egalement à l’agenda 2013, le cinquantenaire du Traité de l’Elysée sera l’occasion de célébrer l’Europe de la Défense que Paris tente tant bien que mal de relancer. Une unité de la Brigade franco-allemande et plusieurs avions allemands, belges ou danois, participeront au défilé.
Rien en revanche pour rappeler l’intervention française en Afghanistan, d’où les troupes françaises ont pratiquement achevé leur retrait après onze ans de présence au sein de la force multinationale.