La Finlande envisage des exercices militaires près de la frontière avec la Russie

Cette annonce intervient dans la foulée des tensions entre Helsinki et Moscou suite à trois violations présumées de l’espace aérien finlandais par des avions russes en une semaine et de l’organisation d’exercices militaires maritimes par un grand nombre de navires de guerre de pays membres l’Otan en Finlande ce weekend.

"Environ 8.000 soldats réservistes prendront part à ces exercices de grande envergure, prévues en juin 2015 dans la région de Pielinen Karelia", une zone située près de la frontière avec la Russie, indique un communique de (‘Etat major) forces de Défense finlandaises.

Vendredi, l’Armée de l’Air de la Finlande a annoncé le déploiement de matériel et équipements dans les différents aéroports à travers le pays, notamment à Helsinki, dans le cadre des efforts visant à renforcer la préparation d’une éventuelle riposte aérienne.

Des avions russes sont soupçonnés d’avoir violé l’espace aérien finlandais samedi, lundi et jeudi, soit trois fois en une semaine.

Plusieurs hauts responsables finlandais, dont le Premier ministre Alexander Stubb et le ministre de la Défense Carl Haglund, ont accusé la Russie d’avoir violé "délibérément" l’espace aérien de leur pays, qualifiant ces incidents d’"actes de provocation".

Selon plusieurs observateurs finlandais, ces incidents reflètent la crainte de Moscou quant au rapprochement entre l’Otan et la Finlande, au moment où le bras de fer entre l’Occident et la Russie se poursuit.

La Finlande prévoit la signature d’un pacte de partenariat plus étroit avec l’alliance lors du prochain sommet de l’OTAN, prévu début septembre au Pays de Galles.

Aux termes de ce nouveau pacte, l’OTAN pourra organiser ses exercices sur le territoire de la Finlande qui devra fournir le combustible, les munitions et les vivres.

Les Alliés seront autorisés également à se déplacer librement dans l’espace maritime et aérien finlandais pendant les exercices ou dans des situations d’urgence.

Moscou a, à maintes reprises, mis en garde contre des "conséquences négatives éventuelles" de la reprise de discussions sur l’adhésion de certains pays nordiques, dont la Finlande à l’Otan.