L’Arabie Saoudite appelle la Russie à user de son influence pour mettre fin à l’effusion de sang en Syrie
"J’invite Moscou à "conseiller" à son allié syrien de mettre fin aux violences en Syrie", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse tenue à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à Ryad.
"Les efforts internationaux, malheureusement, ont échoué (…) pour arrêter l’effusion de sang et les massacres en Syrie", a-t-il ajouté, estimant que l’opposition syrienne avait le "droit" de s’armer face à la répression menée par le régime
"Les amis de la Syrie devraient lui conseiller d’arrêter les tueries. Nous espérons que la Russie et d’autres vont les conseiller (…) Nous voulons la liberté pour le peuple syrien", a-t-il souligné.
Les ministres des Affaires étrangères des six pays du CCG doivent rencontrer leur homologue russe lors d’une prochaine réunion, annoncée par le Koweït pour le 7 mars mais dont la date n’a pas été confirmée par Moscou.
La Russie, alliée de longue date de Damas à qui elle vend des armes, a déjà bloqué avec la Chine deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la répression.
L’Arabie Saoudite a fait montre de fermeté à l’encontre de Damas depuis le début des violences en Syrie. Et les six pays du CCG ont retiré leurs ambassadeurs de Damas et expulsé les ambassadeurs de Syrie pour dénoncer le "massacre collectif" commis par le régime.
Par ailleurs, les dirigeants du CCG pourraient ne pas participer au sommet de la Ligue arabe fin mars en Irak, à moins de bénéficier de conditions "adéquates", selon Saoud al-Fayçal, qui a notamment dénoncé "certaines parties proches du gouvernement irakien qui interfèrent dans les affaires du Koweït et de Bahreïn", évoquant des "ingérences iraniennes".