Egypte: Anas Fekki, le ministre de l’Information démissionne

Dans une déclaration à la télévision publique, il a indiqué avoir présenté sa démission immédiatement après l’annonce de la décision du président égyptien Hosni Moubarak de quitter le pouvoir. "J’ai démissionné parce que je ne peux ni revenir sur mes points de vue ni abandonner mes politiques comme c’était le cas pour les autres", a-t-il précisé. Sur la couverture médiatique publique de la révolution du 25 janvier, il a fait savoir que "la télévision égyptienne manque de moyens".

Quelques heures plus tôt, l’agence de presse "MENA" avait annoncé que M. Fekki, ainsi que l’ancien Premier ministre Ahmad Nadif étaient interdits de quitter le pays, en vertu d’une décision du procureur général.

"Le procureur général Abdel Maguid Mahmoud a décidé d’interdire à l’ancien Premier ministre Ahmad Nadif et au ministre de l’Information Anas Fekki (…) de quitter le pays au vu des plaintes déposées contre eux", selon MENA.

Aux commandes du pays depuis vendredi, l’armée égyptienne avait annoncé samedi que le gouvernement nommé par M. Moubarak quelques jours avant son départ resterait en place pour assurer la gestion des affaires courantes, "jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit formé".

Plusieurs anciens responsables égyptiens, dont l’homme d’affaires et ancien secrétaire du parti national démocrate au pouvoir, Ahmed Ezz et les ministres de l’intérieur, Habib Adli, du tourisme, Zoheir Garana, de l’Habitat Ahmed Maghrabi et du commerce et de l’industrie, Rachid Mohamed Rachid, ont déjà été interdits de quitter l’Egypte et ont vu leurs comptes gelés sur décision du parquet général.