Un rouleau de la Torah, un Evangile et un Coran rares du Maroc se côtoient à l’IMA

Un rouleau de la Torah du IXe siècle, un Évangile du XIIe siècle et un Coran de la fin du VIIIe siècle se côtoient à l’entrée de l’exposition de livres et manuscrits rares « Splendeurs de l’écriture au Maroc » ouverte ce jeudi à l’Institut du monde Arabe (IMA) à Paris.

Le Maroc, invité d’honneur du 17e salon du livre qui démarre vendredi à Paris, propose en tout une sélection de 35 manuscrits rares.

Le rouleau de la Torah du IXe siècle, rédigé en hébreu, long de 20 mètres, conservé au Musée national du royaume du Maroc à Rabat, est montré pour la première fois hors de son pays.

"La Constitution marocaine de 2011 reconnait l’influence du judaïsme sur notre culture", rappelle la commissaire générale de l’exposition et directrice des archives royales, Bahija Simou.

Cette Torah côtoie le premier Évangile retranscrit en arabe, daté du XIIe siècle, et un Coran coloré en calligraphie koufi (une forme particulière de calligraphie, ndlr) de la toute fin du IXe siècle.

Le Maroc "est connu pour cette cohabitation plus que millénaire entre les religions" rappelle Bahija Simou, ajoutant que c’est "la particularité de la calligraphie qui permet de dater les ouvrages".

Autre joyau de la collection, un Coran de la fin du XVe siècle écrit sur un papier soyeux bleu. Chaque titre de chapitre est écrit en or et la ponctuation est en argent.

Ce soin apporté à l’écriture se retrouve dans l’un des 70 volumes d’un Coran datant du IXe siècle dont on peut voir la variété des couleurs. "Une copie de chaque volume original va être éditée sur plusieurs années", ajoute la commissaire.

Dans la partie de l’exposition consacrée aux sciences, un ouvrage attire l’attention: "Les soins pour les montures", une copie du XVIIe siècle. L’oeuvre est illustrée par des chevaux et des hommes, "ce qui est interdit dans l’Islam", explique la directrice des archives royales. Enfin un livre remarquable intitulé "les bases de la géométrie d’Euclide", traduit en arabe au XIe siècle, qui "a permis au monde de faire connaitre le travail de ce mathématicien".

L’exposition est visible jusqu’au 6 avril.

Avec AFP

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