Tunisie : au moins 26 morts dans un accident du bus de touristes

Au moins 26 jeunes adultes sont morts dans un accident de bus survenu dimanche en Tunisie dans une région montagneuse prisée des touristes locaux, un drame de la route qui constitue l’une des pires catastrophes du genre dans ce pays.

Selon un bilan encore provisoire fourni à l’AFP, le ministère de la Santé a fait état de 26 morts et 17 blessés, des victimes qui sont toutes de nationalité tunisienne. Auparavant, ce ministère avait fait état d’un bilan de 24 morts et 18 blessés.

Un premier bilan du ministère de l’Intérieur avait fait état de 22 personnes décédées sur place et de 21 blessés dont certains ont succombé à leur blessure lors de leur hospitalisation, a précisé par la suite le ministère de la Santé.

Les circonstances exactes ne sont pas connues, mais de premières images de l’accident et son lourd bilan ont suscité l’effroi et des critiques à l’égard du gouvernement.

Le président Kais Saied et le Premier ministre sortant Youssef Chahed se sont rendus sur place, a constaté une équipe de l’AFP.

En provenance de Tunis et à destination d’Aïn Draham, le bus appartenant à une agence de voyage locale est sorti de la route dans la région d’Aïn Snoussi, a indiqué le ministère de l’Intérieur. Les victimes ont entre 20 et 30 ans, a-t-on appris auprès des ministères de la Santé et du Tourisme.

Au total, 43 personnes se trouvaient à bord de ce véhicule qui est "tombé dans un ravin après avoir franchi une barrière en fer", selon le communiqué du ministère de l’Intérieur.

L’ensemble des blessés ont été transférés dans des hôpitaux de la zone et de Tunis d’après la même source.

Les images de l’accident ont été publiées sur des sites internet de radios privées et ont été largement partagées sur les réseaux sociaux.

Elles montrent des cadavres jonchant le sol et un bus déchiqueté. Sur d’autres, on voit des corps de jeunes adultes portant vêtements de sports et baskets.

Arrivée en milieu d’après-midi, une équipe de l’AFP a elle-même vu des fauteuils éparpillés, des traces de sang, des baskets et des affaires dans le lit d’une petite rivière, située en contre-bas.

La police technique était à l’oeuvre sur le site, d’après la même source.

– "Mauvais virage" –

Dans une déclaration à une radio locale privée, le ministre du Tourisme René Trabelsi a présenté ses condoléances aux familles des victimes, évoquant un "accident malheureux dans une zone difficile". Selon le ministre, le bus est sorti de la route et a chuté dans "un mauvais virage".

Sur la chaîne nationale, un responsable de la protection civile a affirmé que plusieurs autres accidents mortels avaient eu lieu à cet endroit.

Des internautes indignés ont manifesté leur colère après cette "catastrophe nationale", dénonçant "les routes de la mort" en Tunisie.

La région montagneuse d’Aïn Draham, proche la frontière algérienne, est un lieu de villégiature apprécié des Tunisiens.

Ils s’y rendent nombreux en cette période de l’année. Mais nombre d’infrastructures y sont toutefois déficientes, avec notamment des routes mal entretenues.

La mortalité routière en Tunisie, un pays de 11 millions d’habitants, est élevée, du fait de l’état des infrastructures, mais aussi de la vétusté du parc automobile et des incivilités.

Fin avril 2019, 12 personnes dont sept femmes transportées à l’arrière d’une camionnette avaient péri dans un accident de la route à Sabala, dans la région marginalisée de Sidi (centre). Les victimes décédées étaient âgées de 18 à 30 ans.

Fin août 2016, au moins 16 personnes étaient mortes et 85 autres avaient été blessés à Kasserine (centre-ouest) lorsqu’un semi-remorque dont les freins avaient cédé était entré en collision avec un bus de transport public et une quinzaine de voitures.

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