Tunisie : Moulay Rachid représente le Roi Mohammed VI aux funérailles du Président Essebsi

Le Prince Moulay Rachid a représenté le Roi Mohammed VI aux funérailles du président tunisien Béji Caïd Essebsi, qui se sont déroulées samedi à la salle de l’Indépendance au palais Carthage à Tunis.

À cette occasion, le Prince Moulay Rachid a présenté les condoléances au président tunisien par intérim, M. Mohammed Ennaceur, au chef du gouvernement, M. Youssef Chahed et aux membres de la famille de feu Béji Caïd Essebsi.

Des chefs d’Etat et de gouvernement, dont le Roi d’Espagne Felipe VI, l’Emir du Qatar le prince Tamim Ben Hamad Al Thani, les présidents français, M. Emmanuel Macron, palestinien, M. Mahmoud Abbas, portugais, M. Marcelo Rebelo de Sousa et maltais, M. Georges Vella, le chef du gouvernement libyen d’union nationale, M. Fayez Al-Sarraj et les secrétaires généraux de la Ligue arabe, M. Ahmed Abou Gheit et de l’Union du Maghreb arabe (UMA), M. Taieb Bakkouch, ainsi que plusieurs personnalités venues du monde entier ont assisté à ces funérailles nationales, qui se sont déroulées dans une ambiance solennelle et de grand recueillement.

Cette cérémonie a été marquée par la lecture de versets du Saint Coran pour le repos de l’âme du défunt président, décédé jeudi à l’âge de 93 ans.

Dans son oraison funèbre, le président tunisien par intérim a rendu un vibrant hommage à Béji Caïd Essebsi, déplorant la "disparition d’un ami et d’un compagnon de combat".

Il a, notamment, insisté sur l’engagement de feu Caïd Essebsi à consacrer la culture du dialogue et du consensus, le qualifiant d’"artisan du consensus national".

"Ton absence est une douleur et une perte pour la patrie", a-t-il souligné, la voix étouffée par les larmes.

M. Ennaceur a passé en revue le long parcours militant de Caïd Essebsi, faisant notamment observer que le défunt a été sollicité après 2011 dans un contexte politique et social très délicat marqué par des conflits, des divisions dans la classe politique et des protestations sociales.

Malgré cette conjoncture, Caïd Essebsi est parvenu à assurer la transition démocratique, à réussir les premières élections démocratiques en Tunisie et, après son accession à la magistrature suprême, à poursuivre son engagement pour mener à terme la transition démocratique en faisant du consensus national le leitmotiv de ce choix.

Pour sa part, le président français a souligné que la France accompagne le peuple tunisien en ce moment de deuil, faisant part de son admiration pour la dignité, la force et la sérénité qui ont marqué le peuple tunisien durant ces derniers jours.

Tout en saluant "la dignité du peuple tunisien qui se tient aux côtés de son défunt président", il a rendu un vibrant hommage à la mémoire du président Béji Caïd Essebsi, le qualifiant d’homme "courageux" de "combat" et de "sagesse" qui aura présidé son pays dans un moment essentiel de son histoire, où il a œuvré notamment à instaurer la paix, la stabilité dans la région, la démocratie et le progrès.

Les autres intervenants ont rendu hommage à un homme hors pair et à ses efforts pour consacrer l’œuvre démocratique dans le pays et défendre les droits de l’Homme.

Recouvert du drapeau rouge et blanc de la Tunisie, le cercueil de Béji Caïd Essebsi a été ensuite posé sur un canon à avant-train tiré par un camion militaire à son bord une formation militaire des trois armes.

Le camion militaire était devancé par une troupe militaire cérémoniale de musique qui rythmait les pas des soldats de détachement relevant des trois armées.

Le cortège funèbre a emprunté, par la suite, les principales artères de la capitale tunisienne notamment les avenues Mohammed V, Ghana et Moncef Bay, ainsi que la place du 14 janvier devant le mémorial de Habib Bourguiba avant de se diriger vers le cimetière El Jellaz où le président Béji Caïd Essebsi a été inhumé.

Le Roi Mohammed VI avait adressé un message de condoléances au président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (parlement tunisien), Mohamed Ennaceur, dans lequel le Souverain a exprimé Ses vives condoléances et Ses sincères sentiments de compassion suite à "la disparition de l’un des grands hommes de la Tunisie ayant consacré leur vie à servir leur pays et contribué avec abnégation et dévouement à l’édification de son Etat moderne".

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