« Trésors de l’Islam en Afrique », « beaucoup plus juste à Rabat et même plus belle qu’à Paris » (Jack Lang)

L’exposition "Trésors de l’Islam en Afrique: de Tombouctou à Zanzibar" est "finalement beaucoup plus juste à Rabat et même plus belle qu’à Paris", a affirmé, mercredi à Rabat, le président de l’Institut du monde arabe (IMA), Jack Lang, à l’occasion de l’inauguration de cette exposition au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat.

Organisée jusqu’au 25 janvier prochain dans trois lieux clés de Rabat, dont Bab Rouah et Bab El Kebir, cette exposition sur les Trésors de l’Islam en Afrique subsaharienne est "un événement nouveau naturellement", a indiqué M. Lang dans une déclaration à la MAP, rappelant que sa première version s’est d’abord tenue à Paris.

Cette manifestation artistique, transposée à Rabat au terme d’une réflexion commune entre l’IMA, l’Académie du Royaume et son secrétaire perpétuel, est à la fois "conforme à l’esprit premier" et en même temps "considérablement enrichie par les collections marocaines", a ainsi expliqué M. Lang, précisant, dans ce sens, que "l’influence spirituelle très grande du Maroc dans de très nombreux pays d’Afrique" a davantage été mise en valeur.

"Quand on ouvre une belle exposition comme celle-ci, on est heureux", a fait savoir, de son côté, le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi, dans une déclaration à la presse.

M. Qotbi, qui est revenu sur l’afflux remarquable à la première Biennale de Rabat, a appelé à encourager ces événements culturels car "le Marocain et les gens de Rabat aiment la culture".

Soulignant l’importance du thème de cette exposition, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Hassan Abayba, a affirmé que celle-ci révèle effectivement des trésors matériels en mêlant notamment art moderne, anthropologie et ethnologie.

Mais encore, a-t-il poursuivi dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du ministère de la Culture Abdelillah Afifi, elle révèle aussi des trésors immatériels qui reflètent "les relations étroites entre l’Islam et la créativité, la croyance et les arts, la foi et la vie".

Pour sa part, le secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri, a relevé, dans son allocution, que cette exposition est l’occasion de faire connaître l’Islam en Afrique, en mettant en exergue les étapes essentielles qui ont marqué l’histoire de l’Islam et les Musulmans dans les pays de l’Afrique subsaharienne.

La portée de ces conférences, a-t-il précisé, est d’invoquer les différents courants de pensées qui ont accompagné la constitution de la conscience de l’art islamique en Afrique, mais aussi ses symboliques, ses expressions, ses pensées et ses civilisations, notant que cette exposition tire son importance du fait qu’elle met en avant le rôle spirituel et l’échange culturel tout au long des siècles, entre l’Afrique et le Moyen-Orient.

"Trésors de l’Islam en Afrique : de Tombouctou à Zanzibar" raconte 13 siècles d’histoire, dans un voyage où l’art, l’archéologie, l’architecture et l’ethnographie s’allient dans un parfait accord. L’exposition regroupe 250 œuvres d’art patrimoniales et contemporaines, issues de collections publiques et privées du Maroc, d’Afrique et d’Europe.

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