« J’avais posé pour condition, pour répondre à l’aimable pression de mes amis, de pouvoir structurer et créer une convergence et un rassemblement des écologistes, de la gauche, des démocrates, de la société civile également. Ces conditions ne sont pas remplies, puisqu’un certain nombre de partenaires ont refusé, et par conséquent, je reprends ma liberté de ne pas être candidate », a expliqué Ségolène Royal.
Le chef de file des écologistes, Yannick Jadot, a refusé le 21 décembre la proposition de Mme Royal d’être numéro deux sur une liste qu’il conduirait. Celui de Génération·s, Benoît Hamon, a fermé la porte lundi à une alliance avec le PS, tant qu’il siège avec le PSE. Le député PS Guillaume Garot avait recontacté Yannick Jadot mercredi par SMS, en vain, a-t-il confié à l’AFP.
« C’est quand même assez désolant »
« Je suis désolée que ce rassemblement ne se fasse pas, parce que nous avons devant nous des défis absolument considérables. Il y a l’urgence climatique, il y a l’urgence sociale, il y a l’urgence démocratique, il y a la montée des nationalismes, et voir qu’on n’est pas capables de s’unir au niveau des démocrates, de la gauche et des écologistes, c’est quand même assez désolant, mais j’espère qu’ils continueront leurs efforts », a affirmé l’ancienne candidate à la présidentielle.
Yannick Jadot et Benoît Hamon « auront des comptes à rendre », a-t-elle averti. « Car si, au lendemain des élections européennes, nous avons un chaos au niveau du Parlement européen, une forte montée en puissance des nationalismes, parce qu’il n’y aura pas eu d’offre politique enthousiasmante, crédible, ce sera de la responsabilité de ceux qui ont fait passer l’esprit d’appareil politique et les ego avant le rassemblement », a-t-elle critiqué, parlant d’une « faute grave dans un moment de basculement ».