Précarité étudiante: blocage à l’université Bordeaux-Montaigne, le campus fermé mardi encore

Le site principal de l’université Bordeaux-Montaigne, l’une des deux grandes universités de Bordeaux, devait rester fermé mardi, après le blocage lundi par des étudiants protestant contre la précarité, dix jours après l’immolation d’un étudiant à Lyon, a annoncé l’université.

"Le blocage étudiant se poursuivra le 19 novembre", a annoncé la présidente de l’université Hélène Vélasco-Graciet dans un message à l’attention des personnels et des étudiants, diffusé lundi en fin de journée sur Twitter.

"Tous les bâtiments d’enseignement seront inaccessibles", ajoute la présidente. "En conséquence aucune activité d’enseignement n’aura lieu". Dans la matinée, Mme Hélène Vélasco-Graciet avait diffusé un premier message annonçant que les enseignements étaient annulés pour la journée, à la suite du blocage du site.

Plusieurs bâtiments satellites, comme des centres de recherches, la bibliothèque universitaire Lettres-Droit, restaient toutefois ouverts à toute activité, sauf l’enseignement, a précisé l’université de Bordeaux-Montaigne, l’un des deux grands pôles universitaires de Bordeaux, spécialisé dans les lettres, langues, histoire, art, notamment.

Une centaine d’étudiants de Bordeaux-Montaigne, avaient voté vendredi en assemblée générale le blocage du site, à l’appel notamment de Solidaires-Etudiants, d’OSB IV (Organisation socioculturelle de Bordeaux IV) et de la Fédération syndicale étudiante (FSE). La décision était liée à l’acte désespéré d’un étudiant de 22 ans, en grande difficulté financière, qui il y a dix jours s’est grièvement brûlé en pleine rue, devant un restaurant universitaire du Crous de Lyon.

"Nous avons ressenti beaucoup de colère et de tristesse face à cette précarité qui touche beaucoup d’étudiants", a déclaré à l’AFP Florian, étudiant en histoire à Bordeaux-Montaigne et l’un des porte-parole de Solidaires-Etudiants.

Lundi matin, dès 5h30, des étudiants "ont bloqué les entrées" du campus et déployé des banderoles, a-t-il indiqué. "Les accès aux principaux bâtiments sont entravés par du mobilier, des tables, des chaînes", a précisé la présidence.

Selon le syndicat, 200 étudiants s’étaient réunis vers 9H00 sur le parvis de l’université pour une assemblée générale qui a décidé le "maintien du blocage et de l’occupation". Les étudiants ont également prévu une opération RU (restaurant universitaire) gratuit.

Le geste de l’étudiant lyonnais, Anas K., a suscité une vague de colère dans plusieurs villes étudiantes où se sont tenues des manifestations et rassemblements, notamment à Lyon et à Lille.

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