Pourquoi Samira Sitail n’aime pas le 8 mars

« Il n’y a rien à célébrer le 8 mars. Je n’aime pas le 8 mars », a déclaré Samira Sitail d’emblée dans son discours à l’occasion du premier forum des « Panafricaines », qui se tient ce mercredi 8 mars à Marrakech. Serait-elle contre cette journée symbolique ? non pas vraiment. Pour la responsable de 2M, « il n’y a rien à célébrer, car il y a encore beaucoup de chemin à faire »

Pas question donc d’une journée où l’on offre des fleurs et qu’on incite les femmes au shopping. Car ce 8 mars est avant tout une journée pour les droits des femmes. « Faisons notre travail de journalistes. Mettons nos compétences en réseau, discutons et contribuons à mieux nous connaitre », a-t-elle dit.

les recherches le prouvent, poursuit-elle. « Il faudrait attendre encore 170 ans pour atteindre une égalité effective hommes-femmes dans le monde et 357 ans en Afrique », selon un récent rapport du Forum économique mondial.

Mais il ne fait pas désespérer, ajoute cette féministe assumée et engagée. "Réunir une centaine de journalistes de tout le continent pour cette journée est une raison valable de célébrer le 8 mars. « Nous avons des histoires différentes mais nous avons tous les mêmes problèmes. Ceux qui m’ont précédée sont revenus sur des problèmes d’inégalités, d’écarts de salaires mais c’est à nous de changer les choses. »

"Les femmes doivent se mobiliser massivement à changer le cours des choses, l’image de leur continent en l’occurrence", a-t-elle souligné.

« L’Afrique ce n’est pas que le sida, la famine, la misère. Nous devrions avoir pour mission de faire connaitre nos pays africains les uns aux autres », a-t-elle clamé, appelant l’ensemble des rédactions présentes à initier des échanges entre les journalistes des différents pays africains, afin qu’ils prennent mieux connaissance des vraies problématiques de leurs pays, et représentent de véritables vecteurs du changement.

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