Patinage – ChM: Joubert :«Je ne suis pas mort»

Brian Joubert, un mois après sa désillusion olympique, a remporté la médaille de bronze mondiale, la quinzième de sa carrière.

Patinage - ChM: Joubert :«Je ne suis pas mort»
« Quel est votre premier sentiment ?
C’est énorme. Je crois que c’est un moment encore plus intense que le titre en 2007 parce qu’en 2007, j’ai tout gagné, il n’y a eu aucune erreur de faite. Là, cette année est différente parce qu’elle a été extrêmement dure, surtout ces trois dernières semaines. Mais on a fait le job et ça paye aujourd’hui. Ça fait quand même deux saisons difficiles, où je perds au fur et à mesure des sensations. Je ne pensais pas les retrouver un jour. Je ne suis pas encore à 100% mais je suis sur la bonne voie et c’est ça qui me fait du bien. Ce soir, j’ai voulu jouer encore. J’ai voulu tenter les deux quads alors que ça ne passe pas bien à l’entraînement et ça a marché.

Quelle a été la clé pour rebondir lors de ces Mondiaux?
Il a fallu que je me remette en question, sur mon comportement. Pas forcément sur glace parce que j’ai toujours bossé mais j’étais pas moi-même, j’étais pas relax, pas tranquille. Du coup, je pense que je perdais énormément d’énergie, j’étais moins efficace à l’entraînement. C’est ce que j’ai essayé de changer depuis les Jeux Olympiques et là, c’est bien.

Vous avez écouté les autres aussi ?
Oui, j’écoute maintenant! Je n’en fais plus qu’à ma tête. Je n’écoute pas tout le monde mais les personnes en qui j’ai confiance, les personnes de mon équipe. C’est ce que je faisais avant.

Avez-vous envie de dédier cette médaille ?
A ma mère. Parce que c’est la personne qui m’aide le plus. C’est la personne qui était avec moi après les Jeux… (Sa voix s’étouffe dans un sanglot)

Serez-vous encore présent à l’avenir ?
En tous cas, je ne suis pas mort. C’est une question que je me posais. C’était pas évident… Je ne savais plus si j’étais fait pour la compétition mais au fond de moi même je le sentais… (Il retient ses larmes) J’ai répondu à ma question et ça fait du bien.

Devant vous, ça patine vite…
Moi aussi je peux patiner vite, je peux patiner bien ! Simplement, j’ai accumulé tellement de fatigue. Même sur le programme court d’hier, j’ai perdu pas mal d’influx nerveux. Je me suis battu jusqu’au bout, j’ai pas lâché. Il faut bosser et si je travaille, il n’y a pas de raisons que je ne regagne pas le titre de champion du monde.

Au fond, vous n’êtes pas le « petit con » que vous aviez décrit à Vancouver ?
C’est ça la vie, des remises en question. Il faut le faire tous les jours. Je ne veux pas être une petit con, je veux être moi. Pour le moment, on y arrive et on va continuer comme ça parce que ça fait du bien à tout le monde, et à moi. »

L’équipe.fr

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