Pacte de Marrakech : Une « ignominie immigrationniste » pour Marine Le Pen

Non contraignant, ce pacte recense des principes et des droits déjà existants (défense des droits de l’homme, des enfants) et formule 23 objectifs pour aider les pays à faire face aux migrations, en facilitant l’information, l’intégration des migrants, l’échange d’expertises.

La France était représentée à Marrakech par son secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne.

"À nouveau, les Français sont tenus à l’écart d’une décision qui va changer à jamais le visage de notre pays. Pour notre gouvernement, le peuple est quantité négligeable", a tweeté Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement National (ex-Front national).

"La mobilisation contre cette ignominie immigrationniste qu’est le Pacte de Marrakech doit se poursuivre: ce que des oligarques méprisants ont fait, le peuple français peut le défaire!", a-t-elle ajouté.

Le Pacte sur les migrations a fait l’objet cette semaine de nombreuses fausses informations sur les réseaux sociaux français, notamment sur des groupes Facebook de "gilets jaunes" qui manifestent contre la politique sociale et fiscale d’Emmanuel Macron depuis plus de trois semaines.

Des membres du parti de droite, Les Républicains (LR), ont également réagi lundi après l’approbation du pacte.

"Ce pacte a été présenté comme juridiquement non contraignant. Il demeure néanmoins un texte qui promeut un appel d’air migratoire et le multiculturalisme", a dénoncé de son côté la porte-parole du parti de droite Lydia Guirous.

"Il est intolérable que la France s’engage en catimini sur ce sujet au moment où les Français, notamment à travers la mobilisation des gilets jaunes, réclament d’être entendus et que leur voix porte d’avantage", a-t-elle ajouté.

Le député LR des Alpes-Maritimes (sud-est) Eric Ciotti avait dénoncé lundi sur la chaine de télévision France 2, avant même l’approbation à Marrakech, un "véritable scandale démocratique", réclamant "un vrai débat devant le pays et l’Assemblée nationale" sur ce texte qui va selon lui "à terme enlever des prérogatives de souveraineté".

M. Ciotti avait adressé le 7 décembre une lettre au président de la République lui demandant de ne pas signer le pacte. Elle était cosignée par 55 autres députés du parti de droite.

Le Pacte sur les migrations doit encore faire l’objet d’un ultime vote de ratification, le 19 décembre à l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

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