Maroc: Ellie Goulding inaugure le 16e festival Mawazine de Rabat

La Britannique Ellie Goulding à lancé vendredi la 16e édition du festival « Mawazine rythmes du monde » de Rabat, qui jusqu’au 20 mai propose dans la capitale marocaine et ses abords un éventail d’artistes internationaux de différents univers musicaux.

Débordante d’énergie, vêtue d’une sobre et élégante combinaison noire, la chanteuse aux 30 millions d’albums a entonné ses tubes "Love me like you do", "Lights", ou encore "Outside", cheveux blonds au vent. Accompagnée de son orchestre et de trois choristes, elle est par moments restée seule sur scène, chantant et en jouant sur une guitare folk.

Parmi la foule, de très nombreux adolescents, parfois accompagnés de leurs parents, ont dansé une heure et demi durant sur les mélodies électro-pop de la native d’Hereford.

"A mon avis, c’est l’un des meilleurs concerts qu’on n’ait jamais eu à Mawazine", s’est réjouie Zineb, 14 ans.

"La chanteuse est bien mais sans plus", a nuancé Karim, 17 ans, entouré d’une poignée d’amis, tous des "habitués". "Comparé à Stromae ou Rihanna" qui se sont produits sur la même scène par le passé, "ce n’est quand même pas le même niveau", a lancé l’adolescent, le corps élancé et la casquette retournée.

Quelques heures avant le concert, en conférence de presse, l’artiste de 30 ans s’était dit "impatiente" et "fière" d’"inaugurer" le festival musical phare du royaume.

Sacrée artiste féminine de l’année en 2014 lors des Brit Awards, les récompenses britanniques de la musique, Ellie Goulding s’est imposée comme l’une des artistes pop les plus en vue au Royaume-Uni.

Elle a notamment sorti trois albums studio, participé à la bande annonce du film "Cinquante nuances de Grey" et collaboré avec Major Lazer, Calvin Harris ou encore DJ Fresh.

Sous un impressionnant dispositif de sécurité, le festival "Mawazine rythmes du monde" se déroule sur une demi-douzaine de lieux de Rabat, à l’embouchure du Bouregreg, sur le site du Chellah (vestige d’une ville romaine), comme dans la ville voisine de Salé.

Plus tôt dans la soirée, au théâtre Mohammed V, le Français Charles Aznavour, tout vêtu de noir, a chanté à guichets fermés ses grands classiques, accompagné de son orchestre, selon des images diffusées par les organisateurs.

Sur la "scène orientale", le Britannique d’origine iranienne Sami Yusuf, rock star islamique, a, lui, chanté à la gloire de Dieu et de Mahomet, la barbe légère et les cheveux lisses, d’après les images de l’organisation.

Dans la ville voisine de Salé, les chanteurs marocains Abderrahim Souiri, Latifa Raafat et Fatima Zohra Laâroussi se sont succédé sur scène, alors que les reggaemen liégois de Panache culture ont investi la "scène africaine", au pied de la célèbre Kasbah des Oudayas, sur l’autre rive du Bouregreg.

Le festival se poursuit jusqu’au 20 mai et accueillera une centaine de groupes, chanteuses et chanteurs de plusieurs nationalités.

Il verra notamment défiler le rappeur américain Wiz Khalifa, l’ex-chanteuse des Fugees Lauryn Hill, le rappeur français Booba, le musicien new-yorkais Nile Rodgers, l’Ivoirien Alpha Blondy, Les Libanais Fares Karam, Najwa Karam, Nawal Al Zoghbi, ou encore Rod Stewart, le septuagénaire chanteur de "Da Ya Think I’m Sexy?, pour la clôture.

Créé en 2001, Mawazine ouvre chaque année la saison des festivals musicaux du royaume, dont les plus connus sont le Festival de Fès des musiques sacrées et le Festival Gnaoua d’Essaouira.

En 2016, il avait réuni 2,6 millions de spectateurs, selon ses organisateurs.

(Avec AFP)

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