Marine Le Pen renonce à se rendre à la cérémonie d’hommage à Chirac lundi

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a renoncé à se rendre à la cérémonie d’hommage au président Jacques Chirac lundi à l’église Saint-Sulpice, après les réserves de la famille sur sa présence, a indiqué son entourage dimanche à l’AFP.

"Puisque la famille Chirac ne souhaite pas respecter les usages républicains, Madame Le Pen ne se rendra pas à la cérémonie", a fait savoir son entourage, confirmant une information de BFMTV.

"C’est avec regret que nous prenons acte du refus de la famille Chirac de respecter les usages républicains, en permettant à tous les représentants élus du peuple français de se rendre demain à la cérémonie d’hommage à l’ancien Président", a ajouté dans un tweet Marine Le Pen, dont le père Jean-Marie avait fait de Jacques Chirac un "ennemi".

Selon une source proche de la famille, le clan Chirac avait appris samedi par la presse la venue de Mme Le Pen qu’il ne souhaite pas, mais qui est de droit. Un décret de 1989 relatif aux cérémonies publiques fixe en effet la liste des corps et autorités pouvant être conviés. Les députés en font partie, or Marine Le Pen est députée du Pas-de-Calais.

Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin (ex-LR) s’est également ému dimanche de l’annonce de la présence de Marine Le Pen, lors du service solennel rendu lundi à 12H00 en l’église Saint-Sulpice à Paris, où seront également présents les anciens présidents François Hollande, Nicolas Sarkozy et Valéry Giscard d’Estaing, une partie de la classe politique et de nombreux dirigeants étrangers.

Plus tôt, la dirigeante d’extrême droite avait estimé que "le respect de l’esprit républicain, c’est que dans la mort on n’est plus dans le conflit politique, dans la contestation politique, on est dans l’hommage", dans l’émission "Dimanche En Politique" sur France 3.

Son père Jean-Marie Le Pen avait été l’adversaire de Jacques Chirac au second tour de la présidentielle de 2002. Marine Le Pen lui a succédé à la tête du Front national (FN) en 2011.

Jacques Chirac, qui a toujours refusé toute entente avec l’extrême droite, avait refusé de débattre avec le président du FN avant le second tour, déclarant qu’il n’y avait "pas de débat possible" face à "l’intolérance et la haine".

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