Les Philippines quittent la CPI

Les Philippines devraient se retirer officiellement dimanche de la Cour pénale internationale (CPI) qui enquête sur les violences commises dans le cadre de la répression féroce du trafic de drogue lancée par leur président, Rodrigo Duterte.

Le départ de l’archipel asiatique doit être acté un an après que Manille eut annoncé qu’il ne voulait plus être Etat membre de ce tribunal qui juge les crimes de guerre.

"Le secrétaire général (…) a informé tous les Etats concernés que le retrait prendrait effet pour les Philippines le 17 mars", a déclaré une porte-parole des Nations unies, Eri Kaneko.

Depuis sa fondation en 2002, ce sera le deuxième pays à quitter cette juridiction internationale, après le Burundi en 2017.

Le départ des Philippines est dû à l’ouverture d’une enquête préliminaire en février 2018 contre son président, Rodrigo Duterte, instigateur à partir de 2016 d’une lutte brutale contre le trafic de stupéfiants, qui a fait des milliers de morts.

Les dirigeants de la Cour de La Haye ont déjà indiqué que cette enquête se poursuivrait malgré tout, ses status précisant que le départ d’un Etat membre ne clôt pas les procédures le concernant.

Selon les chiffres de la police, 5.176 usagers ou trafiquants ont été tués dans cette campagne de lutte contre la drogue aux Philippines. Des organisations de défense des droits de l’homme estiment que le nombre des morts est en réalité au moins trois fois supérieur à celui annoncé.

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