Le Premier ministre libyen mercredi à Paris, Macron répondra aux critiques contre la France
Emmanuel Macron reçoit mercredi le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj, avec lequel il s’expliquera sur les critiques, jugées par Paris « inacceptables et infondées », concernant le soutien qu’apporterait la France à l’offensive du maréchal Khalifa Haftar sur Tripoli, a indiqué mardi l’Elysée.
Cet entretien sera l’occasion de faire "un point de situation sécuritaire et militaire" sur l’offensive lancée le 4 avril sur Tripoli par le maréchal Haftar, l’homme fort de l’est du pays, a précisé la présidence.
Alors que la situation est "un peu figée sur le terrain", "nous verrons si M. Sarraj propose des initiatives pour mettre fin" au conflit, explique-t-on côté français.
Au cours de cette rencontre, M. Macron cherchera aussi à "régler la situation délicate" créée par les "critiques contre la France" qui "ont émané de l’entourage et du gouvernement" de M. Sarraj.
L’accusation répandue "selon laquelle la France était contre le gouvernement libyen et pour l’offensive (d’Haftar) nous semble totalement inacceptable, injuste compte tenu de tous les efforts que la France a faits pour soutenir le gouvernement (de M. Sarraj) et le processus politique depuis deux ans, et assez irresponsable", selon l’Elysée.
"La France soutient le Premier ministre Sarraj et était opposée à cette offensive militaire du maréchal Haftar contre Tripoli", réaffirme la présidence, indiquant avoir eu "beaucoup de contacts" avec tous les acteurs de la crise ces dernières semaines.
"M. Sarraj est un homme politique pragmatique avec lequel on peut travailler. Mais dans son entourage et parmi les personnes qui le soutiennent, il y a des radicaux, des clans, des factions qui considèrent que c’est plus facile de taper sur l’étranger et en l’occurrence sur les pays qui ont été les plus actifs comme la France", souligne-t-elle.
Paris indique s’"être étroitement coordonné" avec Rome, Berlin et Londres, où devrait se rendre jeudi M. Haftar, "avec l’objectif d’harmoniser le message" vis-à-vis des parties libyennes.