La pêche européenne prise dans les filets du Brexit

Ils sont l’une des professions les plus exposées au Brexit: les pêcheurs européens s’inquiètent de perdre leur accès aux poissonneuses eaux britanniques, même si le Royaume-Uni aura du mal à se passer du marché des 27 et de leur industrie de transformation.

"Une chance de se libérer d’une relation asymétrique et qui nous exploite": voilà comment Barrie Deas, patron de la NFFO, la Fédération britannique des organisations de pêcheurs, perçoit le Brexit. Les pêcheurs du Royaume-Uni avaient largement plébiscité une sortie de l’UE lors du référendum de juin 2016.

Il faut dire que les chiffres semblent en leur faveur: en 2013-2015, les navires de l’Union européenne ont pêché en moyenne 656.000 tonnes de poissons dans les eaux britanniques, principalement du maquereau, du hareng, du lançon et du merlan bleu, auxquels il faut ajouter les lucratifs merlus, soles et langoustines, pour une valeur de 524 millions d’euros.

Parmi les pays dont les flottes sont les plus dépendantes se trouvent la France, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne.

A l’inverse, les Britanniques qui naviguent hors de leurs eaux territoriales ont capturé environ 152.000 tonnes de poissons, pour une valeur de 192 millions d’euros.

Ces chiffres tirés d’un rapport destiné au Parlement européen proviennent en partie des données de l’European Fisheries Alliance (EUFA), un groupe de pression qui s’est créé dans la foulée du référendum britannique, entièrement dédié à la défense des intérêts de la pêche européenne dans les négociations entre Bruxelles et Londres sur le Brexit.

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