La députée française Mathilde Panot (LFI) interpellée en Algérie

Le groupe parlementaire de la France Insoumise a dénoncé mercredi l’interpellation mardi en Algérie de sa vice-présidente Mathilde Panot qui s’était rendue dans le pays pour, selon ses mots, « rencontrer des acteurs et actrices du mouvement populaire ».

La députée du Val-de Marne a été "interpellée avec ses accompagnateurs", mardi à Bejaïa, à 220 km à l’est d’Alger, et ramenée "sous escorte" dans la capitale où "ils ont été placés sous surveillance dans un hôtel", selon LFI.

Dans un communiqué, le groupe des Insoumis "déplore l’interruption forcée du programme de rencontres de Mathilde Panot et de son équipe et demande la garantie de leur sûreté et le respect de leur liberté de circuler".

Dans un message lundi sur Facebook, la députée française expliquait être en Algérie depuis dimanche "en tant que militante de la révolution citoyenne".

"Je suis venue avec mon suppléant Mourad Tagzout rencontrer les acteurs et actrices du mouvement populaire pour comprendre, apprendre et exprimer notre solidarité à cette révolution du sourire", écrivait-elle.

"La police algérienne m’a immobilisée, ainsi que la délégation qui m’accompagne sans aucun motif", a dénoncé mercredi la député dans un communiqué.

Mathilde Panot raconte avoir été arrêtée et conduite dans un commissariat de Bejaïa après un échange avec des étudiants et professeurs ayant participé à une marche mardi.

Remise en liberté après 1H15 sans explications, elle dit avoir été de nouveau immobilisée durant 3H00 à un barrage routier. "On nous prend nos passeports" et "toujours sans explications on nous escorte vers Alger" où, dit-elle, "nous sommes sous surveillance dans un hôtel". "Je devais faire une conférence débat", qui semble "désormais interdite", déplore l’élue qui se défend d’être venue "en Algérie pour créer du trouble".

Sur Facebook, la députée avait expliqué lundi avoir rencontré des députés du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie), les responsables du PST (Parti socialiste des travailleurs), le MDS (Mouvement démocratique et sociale) et le Réseau de lutte contre la répression, pour les libertés démocratiques et la libération des détenus d’opinion.

Rendant compte de leurs échanges, elle dénonçait des incarcérations et condamnations abusives de manifestants, "une volonté d’effrayer le peuple pour arrêter un mouvement révolutionnaire historique et pacifique".

Réclamant leur "relaxe", elle lançait un appel à la "solidarité avec le peuple algérien", expliquant notamment qu’"Emmanuel Macron et l’Union européenne ne (pouvaient) se taire sans être complices".

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